Passer au contenu

Fermer le Menu

  • Articles
  • Quelques Photos
  • Carte

Barrez-vous !

L'histoire d'un voyage en Amérique du sud

A suivre…

barrez-vous

La Colombie Carthagene et tout le reste…

au fil de l’eau (scènes de vie)

ils pourraient ranger un peu quand même !

Iquitos

En « route » vers Iquitos

Et internet dans tout ça

J’ai testé pour vous…l’ayahuasca

Cuba

Sacrée Vallée

J’ai testé pour vous : le CUY

Machu Picchu

Titicaca

Looking for Evo…Morales

Plein les yeux

6088

C’est quand même pas la mine !!!

La Pampa Bolivienne

WMDR*

La Paz

Perdu dans le désert

Valparaiso…

J’ai testé pour vous…Le Pastel de Choclo.

Santiago

36 heures

Iguazu part 2 – dans la jungle

Iguazu part 1 – Que d’eau, que d’eau !

ASADO

En montagne avec les lamas

Le Perito Moreno

Ushuaia et la terre de feu

En route pour la Péninsule Valdes

Buenos aires est une ville de fou !

de Ushuaïa à …

C’est parti !

Barrez-vous !
barrez-vous

A suivre…

aventure, Blog, humeur 21 juillet 2012

Voilà, mon périple arrive à sa fin.

Je serai allé au bout du bout du monde civilisé, j’aurai randonné dans certains des plus beaux parcs naturels de la planète, j’ai vu des animaux de toute sorte (y compris des touristes).

J’aurai croisé des cons, j’ai marché sur les glaciers, navigué sur le canal de Beagle, randonné avec un lama, vu 3 des 7 nouvelles merveilles du monde, descendu un volcan en luge, vécu un nouvel an peu ordinaire, appris à faire l’Asado argentin et mangé la meilleure viande du monde.

J’ai « vécu » les chutes d’Iguaçu, passé des centaines d’heures (voire des semaines) dans des bus de toute sorte et toute taille, utilisé des transports aussi étrange que des mules, des motos taxis et même mes pieds.

J’ai bu des boissons aussi étranges que dangereuses, manger du lama, du cochon d’inde, du caïman et du piranha,  essayé des substances bizarres dont la légalité m’interdit de citer le nom.

J’ai vu l’armée faire sauter des bombes,descendu la route la plus dangereuse du monde en vtt, vécu dans la jungle Bolivienne, péruvienne et colombienne. Je serais descendu plus bas que terre et monté plus haut que les nuages, traversé des déserts comme le plus aride de la planète ou encore le plus salé, rencontré des hommes politiques et randonné sur le plus haut lac navigable du monde.

Je serais allé sur les vestiges de civilisations mythiques et disparues, allé à la rencontre d’indigènes ignorants tout du monde moderne, véritable leçon d’humilité. Je me suis senti mal devant la beauté des femmes cubaines et colombiennes.

J’aurai voyagé dans le passé et le futur, appris les secrets des plantes « magiques », navigué (avec des vaches) sur le fleuve amazonne.

Je me suis fait dévoré par les moustiques avant de les manger moi même. J’aurai eu de bonnes maladies, la tourista et surtout la dengue, mon épaule est en vrac et mes genoux détruits.

J’ai savouré les plages des caraïbes en sirotant des cocktails divins. Vu la beauté de l’architecture coloniale et les ravages de la colonisation espagnole

J’ai…oh et puis zut, il en reste encore trop à raconter.

Mon voyage touche à sa fin, dans deux jours je serai en France.

Mon coeur balance entre la joie de revoir ceux que j’aime, retrouver cet endroit que j’apprécie tant et laisser derrière moi tous ces gens, ces rencontres, ces paysages ces cultures et tout ce que je n’ai pas pu faire dans ce projet si ambitieux que je n’aurai pu le mener à son terme.

Le retour à une certaine réalité va me permettre de faire évoluer ce blog, le rendre plus beau, l’agrémenter d’informations et de conseils. Bien sûr je n’aurai plus d’aventures aussi passionnantes et mes photos seront bien moins belles. Je suis preneur de toutes les suggestions que vous pourrez apporter. Je ne veux pas que ce projet s’arrête ainsi.

Mais j’ai bien l’intention de revenir et de finir ce que j’ai commencé.

Merci à tous de m’avoir suivi/supporté durant ces aventures.

Il me reste encore tellement à voir, à découvrir et à vivre…et vous, vous vous barrez quand ?…

La Colombie Carthagene et tout le reste…

Colombie 18 juillet 2012

Après un long, très long séjour en Amazonie, après avoir passé des semaines dans la jungle seul avec un chaman, après avoir descendu le fleuve en compagnie d’une trentaine de vaches, j’ai changé de pays.

Dans la vie , il faut faire des choix. L’ayahuasca m’ayant quelque peu « retourné le cerveau » et surtout donné envie de rentrer, j’ai choisi de ne pas aller en équateur et de venir directement finir mon séjour en Colombie, un pays magnifique de par ses paysages, sa population et sa cocaïne (moins bonne qu’en Bolivie quand même).

 

Un rapide passage à Leticia (la version amazonienne de ce pays) et me voilà parti pour Medellín.

Et bien vous savez quoi,  j’adore cette ville. Rien de bien touristique à visiter ici mais une ville de culture, de vie nocturne et de belles rencontres. Meddellin, c’est aussi la ville du printemps éternel, celle de feu Pablo Escobar, celle de Fernando Botero et, certainement l’endroit où j’aurai vu les plus belles femmes d’Amérique du sud (ou du moins des pays que j’aurai visité). Une ville où la légendaire amabilité des colombiens prend tout son sens et bien plus encore. Un endroit où je reviendrai sans hésiter afin d’en profiter plus longuement et pourquoi pas y vivre…

Ensuite, un peu de plage et de soleil avec la coloniale Carthagene.

Une ville au centre historique tout simplement magnifique, qui a des airs de La Havane, située sur les plages de la mer des caraïbes. Quelques jours sur ces plages paradisiaques histoire de dégoûter tout le monde avec mon bronzage « coup de soleil ». Je suis donc parti passer quelques jours à playa Blanca, un endroit un peu touristique en journée et désert le reste du temps. Au programme, dormir sur la plage dans un hamac en admirant le coucher du soleil, manger du poisson frit, nager de nuit avec le plancton lumineux (ça c’était féerique !), prendre un bain de boue dans un volcan et se promener dans les rues magnifiques de la vieille ville de Carthagene avant de prendre un verre sur les remparts en super compagnie pour admirer le sunset.

Bref, une belle façon de terminer ce périple et quelques photos en vrac histoire d’illustrer mes propos.

Et maintenant, direction…Paris !

au fil de l’eau (scènes de vie)

aventure, paysages, Perou, transport 9 juillet 2012

[et_pb_section admin_label= »section » transparent_background= »off » allow_player_pause= »off » inner_shadow= »off » parallax= »off » parallax_method= »off » padding_mobile= »off » make_fullwidth= »off » use_custom_width= »off » width_unit= »on » make_equal= »off » use_custom_gutter= »off » gutter_width= »3″][et_pb_row admin_label= »row » make_fullwidth= »off » use_custom_width= »off » width_unit= »on » use_custom_gutter= »off » gutter_width= »3″ padding_mobile= »off » allow_player_pause= »off » parallax= »off » parallax_method= »off » make_equal= »off » parallax_1= »off » parallax_method_1= »off » column_padding_mobile= »on »][et_pb_column type= »4_4″][et_pb_text admin_label= »Texte » background_layout= »light » text_orientation= »left » text_font_size= »14″ use_border_color= »off » border_color= »#ffffff » border_style= »solid »]

J’ai du reprendre le bateau pendant plusieurs jours afin de quitter Iquitos et le Pérou.

Un magnifique navire dont la propreté et la modernité de l’équipement technologique m’ont laissé sans voix. Cette fois ci c’est en cabine que j’ai voyagé (mais vu l’état de vétusté du bateau et la compagnie des cafards géants, je crois que le hamac aurait été plus confortable).

J’ai donc descendu l’Amazone (à défaut de la monter) pour partir vers ma nouvelle destination.

Ce voyage aura simplement été magnifique, encore mieux que le précédent.

D’abord il y a eu le chargement des vaches, zébus et autres buffles dont je n’enviais pas les conditions de transport.
Ensuite il y a eu les différentes haltes afin de livrer ici un bidon d’essence, là un colis, le mobilier pour une école que tout le village vient accueillir avec joie ou encore des pains de glace afin de conserver la pêche du jour qui sera vendue au marché. Un voyage extra ordinaire parce qu’il permet de prendre conscience de la vie des communautés installées le long du fleuve. Extra ordinaire parce que le chargement et déchargement des vaches et autres marchandises mobilise tout le monde dans un élan de solidarité communautaire que nos pays ont oublié depuis longtemps et qui pourtant, est ici nécessaire à la survie de chacun. Lorsque ce n’est pas un village, quelques cabanes ça et là nous donnent une idée des conditions de vies des indigènes qui ne sont pas à plaindre et inspirent le respect et parfois même l’envie. La compagnie sur le bateau est très agréable et je reste admiratif de la gentillesse, la simplicité et la générosité de ces gens face auxquels je me sens humble et maladroit avec mes habitudes d’européens.

Le voyage se termine enfin à Leticia, une charmante ville à la triple frontière entre Pérou, Brésil et Colombie. Quelques photos dans la galerie du même nom vous montrerons ces scènes de vie d’un autre temps. Les mots me manquent pour décrire cette aventure et je ne sais si mes images relateront bien ce que j’y ai vécu.

Et maintenant direction la Colombie !…

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

ils pourraient ranger un peu quand même !

aventure, insolite, Perou 7 juillet 2012

  • Ils pourraient ranger un peu parce qu’ici le sol est jonché de débris et déchets depuis tellement longtemps que la pourriture s’est installée et les bottes en caoutchouc sont encore le meilleur moyen de se déplacer.
  • Ils pourraient ranger un peu parce que pour avancer on est littéralement obligé de se tailler un chemin à la machette.
  • Ils pourraient ranger un peu parce que les insectes et animaux sauvages sont devenus les seuls maîtres des lieux.
  • Ils pourraient ranger un peu parce qu’il y a des araignées grosses comme le point qui nous tiennent compagnie dans la chambre.

Ils pourraient ranger un peu parce que ici, c’est la JUNGLE !

Quelques jours en expédition et camping dans  la forêt amazonienne m’ont permis de (re)vivre en plein cœur de la jungle.

Au programme, balades en forêt à la rencontre des plantes médicinales dans leur environnement naturel (mais là, après mon stage chamanique, j’en connais un rayon), visite du village d’une communauté du coin où les petits garçons jouent aux billes et les petites filles…à la machette, découverte de la faune locale entre oiseaux, singes, ours paresseux, caïmans, dauphins roses et piranhas. Pêche à la canne ou à la lance afin de se nourrir de poissons très fins et goûteux cuits au feu de bois.

L’expérience du camping fût particulièrement exceptionnelle si ce n’avait été l’invasion de moustiques dont la multitude de piqûres vous brûle au sens propre du terme et vous fait se réfugier sous la moustiquaire installée sous un abri de fortune.

La jungle vous procure tout ce dont vous avez besoin, boire l’eau d’une liane pour se désaltérer, pêcher le piranha à la lance pour se nourrir et quelques feuilles d’arbres pour se vêtir (non là je déconne). Ce qui est impressionnant c’est de voir à quel point notre guide est dans son élément comme nous pourrions l’être au beau milieu de nos mégalopoles.

L’un des plus beau souvenir restera la bande son des insectes, oiseaux et autres grenouilles qui telle une berceuse vous accompagne dans votre sommeil.

A  n’en pas douter ça en valait la peine, mais maintenant j’en ai fini avec la jungle et me dirige vers une autre forme de jungle de 4 millions d’habitants.

Iquitos

Perou, villes 5 juillet 2012

Donc si vous avez lu le précédent article, vous connaissez déjà Iquitos.

Je suis donc arrivé dans cette ville avec l’intention d’y rester peu de temps. Au départ, j’avais prévu d’y aller juste pour le voyage en bateau, me poser 2 jours et repartir rapidement.

Mais c’est une ville pleine de surprise.

Le cadre d’abord. Cette ville me fait étrangement penser à Cuba et La Havane. Une architecture coloniale datant de la première moitié du 19 siècle et de l’avènement du caoutchouc. Iquitos était alors une ville prospère, offrant des édifices aux façades colorées et aux murs décorés de faïence. Puis le déclin lorsque le caoutchouc sera exploité en Asie avant un retour à la prospérité, de nos jours, avec l’exploitation du pétrole. Le Malecon, une longue promenade le long du fleuve nous fait parcourir de prestigieux édifices avant d’arriver au quartier populaire de Belen et son célèbre marché flottant, le plus beau que j’ai vu à ce jour.

Iquitos est donc une très grande ville, pleine d’activité, de bruit et d’agitation comme on en trouve en Amérique du sud. Mais n’oublions pas que nous sommes sur les bords du fleuve amazone. Ici, les transports se font en moto, les bus sont en bois et la végétation est omniprésente.

Quant aux habitants, il règne dans cette ville une atmosphère de bien être. Les Iquiténiens sont très chaleureux et accueillants. Ils ont un enthousiasme permanent, vous abordent dans la rue pour discuter simplement. La bonne humeur et la tranquillité d’esprit règnent en maître dans cet environnement naturel où la forêt reste le seul maître.

Une très belle ville et l’une de mes dernières aventures dans la jungle et au Pérou.

En « route » vers Iquitos

paysages, Perou, transport 5 juillet 2012

Cette ville du nord du Pérou est nichée sur les rives du fleuve Amazone, en plein cœur de la forêt du même nom. Alors vous pourriez me dire « ok c’est une ville perdue dans la jungle » et bien vous ne croiriez pas si bien dire…

Avec ses 800 000 habitants, Iquitos offre la particularité d’être la plus grande ville isolée du monde. En effet, cette ville n’est accessible que par voie fluviale ou aérienne, il n’y a aucune route qui y mène.

Pour se rendre à Iquitos, deux solutions s’offrent au voyageur :

– Prendre l’avion depuis Lima, Tarapoto ou je ne sais quelle ville du Pérou

– Prendre une « Lancha » (bateau de type barge flottante pouvant accueillir des passagers en cabine ou en hamac en plus de son chargement), remonter les rivières Huallaga, Marañon, et le fleuve Amazone depuis Pucallpa ou Yurimaguas.

A votre avis, j’ai choisi quelle option ?…

…le bateau bien sûr.

Après 3 semaines de  stage chamanique à Tarapoto, je suis donc allé à Yurimaguas en quête d’un bateau prêt à partir. Quelques minutes d’errance sur les embarcadères m’ont permis de trouver un bateau en partance. Je suis donc vite allé chercher un hamac pour le couchage et une boite en plastique, en guise de gamelle, avant d’aller tranquillement m’installer sur le bateau pour y passer ma première nuit, dans l’attente d’un départ incertain.

L’emplacement est chouette, mon hamac super confortable, mes affaires bien rangées. Mes voisines ont l’air sympa, quelques jeunes poules enfermées dans leur cage, accompagnant leur propriétaire.

Un petit singe solidement agrippé au cou de son très jeune propriétaire me montre les dents pour marquer son territoire mais loin d’être innocent, j’en fais tout autant pour marquer le mien. Quelques familles viennent s’installer avec leur lot de bagages démesurés. Le bateau se remplit vite et les hamacs s’entrechoquent dans leurs balancements.

J’attends tranquillement le départ en observant le chargement à dos d’homme d’une cargaison qui n’en finit pas.

Puis, 17 heures après l’heure initialement annoncée, c’est enfin le départ pour 4 jours et 3 nuits de voyage.

Alors attention, là ça va être violent !

Durant ces quelques jours, la seule occupation du passager consiste à faire sa toilette, se nourrir et dormir. Rien de plus, si ce n’est profiter du paysage magnifique qui défile devant nous.

La forêt amazonienne à perte de vue, les berges de rivières, un pêcheur sur sa pirogue croisé ça et là, quelques dauphins roses aperçus rapidement. Les repas sont servis tôt (6h30 – 11h30 et 17h30) il fait nuit à 18h30 et à 20h30 tout le monde est au lit.

Le rythme est donc très soutenu, c’est avec une grande discipline que nous nous présentons, au son de la sirène, muni de notre « tupperware » qui va accueillir le repas gastronomique préparé par un chef étoilé. En fait de repas, c’est poulet, riz et banane bouillie. Mais des fois, pour changer, ils nous servent l’inverse (banane bouillie, riz et poulet). Les siestes sont nombreuses et heureusement que j’ai une véritable bibliothèque avec moi. La pluie se fait un peu présente, mais pas dérangeante, au contraire elle apporte un peu de fraîcheur durant ces journées où la chaleur est vite insupportable.

Le paysage défile lentement et les 600 km de rivière que nous parcourons dévoilent un environnement qui se fait de plus en plus sauvage au fur et à mesure de notre progression.

Le temps passe tellement lentement, que je n’ai pas eu le temps de faire tout ce que j’avais prévu.

On se laisse donc bercé dans le hamac, en observant nonchalamment le paysage et en écoutant AC/DC, the Clash et autres Motorhead pour ajouter au caractère bucolique de cette balade.

Un très beau voyage en résumé et quelques photos vous montreront ce voyage et ses conditions.

Le même voyage m’attendra lors de mon départ vers ma prochaine destination.

Quant à Iquitos…

Et internet dans tout ça

humeur, insolite 5 juillet 2012

Dans la jungle, avec un chaman ou sur un bateau en plein cœur de l’amazone, il n’y a pas d’internet. Il faut se rendre à la ville, à 3h de marche, ou attendre plusieurs jours pour trouver un cyber café qui n’en n’a que le nom. Une connexion lente et des ordinateurs défaillants. Vous comprendrez donc mon silence de ces derniers temps.

Les aventures que je viens de vivre méritaient un isolement des plus agréables, se couper de tout, avoir pour seul fond sonore les bruits de la nature et pour seule technologie un briquet.

Me voici donc de retour à la civilisation après un mois d’absence pour vous narrer mes dernières aventures…

J’ai testé pour vous…l’ayahuasca

Blog, insolite, Perou 7 juin 2012

Me voici à Tarapoto, une petite ville du Pérou aux frontières du bassin amazonien, en pleine jungle.

Ici il n’y a rien de touristique, pas de sites Inca, pas de montagne à gravir (quoique…) rien que la jungle à perte de vue et pas d’internet. Mais toute l’activité de la ville tourne autour de la médecine par les plantes, les rapports avec la nature et ses secrets.

Je suis venu ici rencontrer un Chaman afin de participer à la cérémonie de l’Ayahusaca.

D’abord il y a eu la rencontre avec le chaman.

Cet homme de 84 ans vit dans une maison du plus simple apparat. Une seule pièce où une télé 36 cm et l’ampoule à économie d’énergie au plafond représentent les seuls signes du monde moderne. Pour le reste, quelques chaises disposées le long d’un mur et une petite table. Un paravent divise la pièce en deux et masque ce qui pourrait ressembler à un lit. Rien de plus, le dépouillement total. Sa femme, tout aussi âgée, ressemble à une petite fille pleine de fantaisie, toujours prête à rire de tout.

Cette rencontre était magique, devant tant d’humilité et de simplicité je me suis senti plein de respect, d’admiration et d’humilité face à cet homme qui porte en lui la connaissance du monde des plantes et de la Pachamama.

Ensuite, il y a eu la diète.

Une semaine sans sel, poivre, sucre, café, viande, lait, cigarettes, alcool, aliments chimiques et autres produits contre nature. Ma seule alimentation n’aura été que fruits, légumes cuits à l’eau, riz et des litres de maté de coca.

Enfin il y a eu la cérémonie.

Cela commence par avaler cette mixture, un peu pâteuse et au goût désastreux. Le chaman vous asperge ensuite d’un liquide que l’on suppose être du tabac macéré. Il faut savoir qu’ici le tabac est une plante sacrée bien loin de nos cigarettes chimiques et son usage est très répandu dans les rituels chamaniques.

Après environ 30 minutes les premiers effets se font ressentir. Cette plante est un vrai purgatif et j’ai vomi toutes les impuretés que contenait mon corps. Puis le voyage commence. Ce ne sont que visions, hallucinations et autres aventures mystiques. Mes sens sont exacerbés, mon corps est lourd et mon esprit ne demande qu’à sortir de cette enveloppe matérielle.

C’est au son des « Icaros » que se fait le voyage. Des chants sacrés que le chaman interprète durant toute la cérémonie pour invoquer les esprits et qui vous guident, vous inspirent et vous maintiennent connectés avec la réalité. Si l’on sent que l’on part trop loin, il suffit de se concentrer sur les chants pour redescendre.
J’ai passé la nuit en transe lors de ce rituel, mon corps a rejeté toutes les impuretés de ce monde, j’ai vomi mes tripes et mes larmes. J’ai eu l’impression d’être allé aux limites de mon être, de mon esprit, j’ai affronté mes démons et mes peurs, mon histoire, le passé et le futur, je me suis vu mourir puis renaître et mourir encore, j’ai rencontré et dialogué avec la Pachamama. J’ai rit, j’ai pleuré, j’ai eu chaud puis froid, j’ai volé par delà les pays que j’ai visités et revu mon voyage depuis le début. J’ai croisé les gens que j’ai côtoyé, mes amis, mes ennemis…
C’est sans conteste une des plus belles expérience de mon voyage associée à la rencontre de cet homme magnifique. Je n’ai pas voulu vivre cette expérience comme un simple touriste venu faire son marché ou comme un toxico qui teste une énième drogue. Par 3 fois j’ai donc recommencé ce rituel puis j’ai testé d’autres plantes toutes aussi efficaces lors de différents rituels.
Il m’est difficile de mettre en mot ces expériences qui ne parlent pas à nos esprits trop occidentalisés, peuvent passer pour de la magie ou de la sorcellerie.
Et vous comprendrez qu’il m’est encore plus difficile de vous proposer une galerie photo.
Maintenant, la plante est en moi et je sens qu’il est bientôt temps de rentrer…

Cuba

gastronomie, paysages, villes 19 mai 2012

De retour à la civilisation après un bref séjour à Cuba. C’est tout simplement un endroit merveilleux.

Privé d’internet, je n’ai pas fait d’article pour chaque expérience et ne vous livrerai que ces quelques lignes.

Ce pays est extra ordinaire pour sa culture, son climat, ses paysages et les gens.

J’ai aimé :

les rues pavées de la Vieille Havane, ses édifices coloniaux, les femmes cubaines et leur sourire ravageur, les paysages verdoyants de Viñales et ses « mogottes« , les plages de la baie des cochons pour leur calme et leur paysage caribéens, les femmes cubaines et leurs courbes sensuelles, les 4 couleurs de l’eau sur la plage de Varadero, la musique présente à chaque coin de rue, à chaque terrasse, les femmes cubaines et la couleur de leur peau, j’ai aimé la gentillesse et la générosité des gens, leur amabilité et leur bonne humeur, les femmes cubaines et leurs danses envoûtantes, j’ai vibré sur les sièges de ces vieilles voitures et autres bicytaxi, j’ai adoré me promener au gré de la musique dans les rues de Trinidad, j’ai été ému sur la tombe du Che, j’ai découvert un pays où la seule publicité est celle du parti et de la révolution, la langouste est délicieuse et les mojitos enivrants…

Je n’ai pas aimé :

…

Je pourrai dire encore milles choses mais aucune ne traduirait les senteurs, les couleurs et l’atmosphère de cette île magique, ni même les quelques photos…

Allez-y ! vite.

Sacrée Vallée

Perou 19 avril 2012

Cuzco est une ville superbe. Au cadre de vie doux et agréable, au tourisme hyper développé. Cuzco est par excellence la ville du Machu Picchu et de la culture inca.

Mais aux alentours de Cuzco il y a aussi la Vallée Sacrée. De nombreux villages et sites historiques qui se visitent au gré des transports en commun où les poules et les lamas côtoient les enfants que vous prenez sur vos genoux ou les fesses de la grosses dondon debout dans l’allée et qui n’hésite pas à coller son postérieur sur votre joue (pas très agréable au demeurant, mais au moins on s’imprègne de la culture locale et c’est plus sympa qu’un car de touristes parlant israélien ou français)

De Pisaq à Ollantaytambo, véritables forteresse de pierre, de Chinchero, où vous saurez tout sur les textiles incas et péruviens, à Moray et ses fabuleuses terrasses de culture sans oublier Maras et ses fantastiques « Salinas » bassin de sel à flan de montagne et antérieurs à l’époque inca, la vallée sacrée recèle des trésors d’architecture inca, de ruines en tout genres, le tout au milieu des montagnes andines dont la verdure ferait pâlir d’envie nos vertes contrées.

L’occasion d’ouvrir une galerie photo dédiée à cette somptueuse vallée et à ses monuments et d’admirer le travail des incas et leur maîtrise de la pierre et de l’eau…

J’ai testé pour vous : le CUY

gastronomie, insolite, Perou 19 avril 2012

(prononcez [couille])

Cette délicieuse viande au carrefour du lapin, de la volaille et du pigeon est le plat par excellence du Pérou. La plupart du temps elle se cuisine au four mais peut également être cuisinée en sauce ou grillée. De part la taille de l’animal on rencontre pas mal de petits os qui ne gâchent en rien le plaisir que l’on éprouve à la manger avec les mains car « c’est plus savoureux » vous dira le serveur. La première fois que l’on goûte, la saveur surprend un peu, mais on s’y fait vite et cela devient assez excellent.

Traités de barbares par certains, d’éclectiques par d’autres, les péruviens raffolent de cet animal que l’on voit souvent, dans les campagnes, gambader encore vivant à côté du feu qui aura raison de lui.

Si on la commande pour deux, la présentation dans l’assiette ne vous laisse aucun doute sur l’origine de l’animal et peut parfois vous rebuter.

En bon gourmet, je me devais donc de découvrir ce met dont j’ai entendu parler avant même d’arriver au Pérou. Et puis, il ne faut pas mourir idiot non ?

Au fait, l’animal en question c’est…

… le cochon d’inde

Machu Picchu

aventure, paysages, Perou 19 avril 2012

5 jours !…c’est le temps qu’il m’a fallu pour atteindre ce lieu mythique qu’est le Machu Picchu.

J’ai en effet fait un petit trek en montagne pour finir par ce site majestueux. Il faut savoir que le trek le plus connu reste le chemin de l’inca; mais ce dernier étant devenu une véritable usine à touriste qu’il faut réserver à minima 1 mois à l’avance (sachant que je ne sais pas encore où je serais demain alors imaginez dans un mois), j’ai préféré faire un trek alternatif nommé le Salkantay, du nom du sommet de 6271 m autour duquel nous parcourons pour arriver sur LE SITE.

Les premiers jours vous font parcourir la vallée, une première nuit à 3900 m (putain on se les gèle !!!) avant de passer un col à 4600 m d’altitude (une broutille…). De superbes paysages de montagne sont le décor de cette rando avant de redescendre tranquillement dans une vallée où la végétation se pare de ses plus belles orchidées, ses plans de café sauvage et autre jungle. La 3e nuit, je craque, notre tente prend l’eau et je décide donc de passer la nuit sur un banc abrité, emmitouflé dans mon sac de couchage. heureusement, ce sont les mules qui portent le plus gros de nos bagages et notre cuisinier est un chef hors pair qui nous fait des repas plus que revigorants.

Puis, le dernier jour, debout à 4h00 pour 1h30 de marche afin de voir le lever du soleil sur le Machu Picchu. Il pleut, il fait froid et tous mes vêtements sont trempés malgré le poncho (de merde) acheté à la va vite. La montée des escaliers se fait difficile et ma frontale ne sert qu’à éclairer la pluie qui tombe.

6h00, enfin c’est l’arrivée sur le site. Le soleil n’est pas au rendez vous, la visite guidée se fait sous une pluie battante, j’ose à peine sortir mon appareil photo. A 10h00, j’ai rendez vous pour l’ascension du Huayna Picchu (vous savez cette montagne que l’on voit sur toutes les cartes postales et qui surplombe le Machu Picchu), mais là, vu mon état de fatigue et les conditions météo, je me dis que je ne vais pas le faire, rentrer à l’hôtel, prendre une douche chaude et revenir un autre jour pour mieux en profiter.

Finalement à 9h00, la pluie cesse, le soleil fait son apparition (sûrement pas grâce aux offrandes et autres sacrifices que nous avons fait au temple du soleil). Alors ok on y va, on se fait cette p… d’ascension, des escaliers (incas bien sûr) nous font grimper le long de la paroi verticale pendant une heure de montée. Et bien vous savez quoi, ça en valait la peine. La vue est superbe, on devine le site au loin dans son intégralité et toute sa splendeur. Mais comment ont ils fait pour construire un truc pareil dans un endroit aussi perché !? Respect ! le travail des pierres taillées est impressionnant, les terrasses de culture d’une régularité parfaite et les différents temples ajoutent au mystique du lieu.

Enfin le reste de la journée me permet de profiter pleinement des différents points de vue et monuments, le soleil est au rendez vous et j’ai passé plus de 9 heures sur ce site afin d’en visiter tous les recoins. Un retour de 2 heures en train dans la vallée de l’Urubamba  puis le bus nous ramène à Cuzco où il m’a fallu 2 jours de farniente pour me remettre de cette aventure.

Un petit tour dans la galerie vous montrera quelques prises de vue, dans l’espoir qu’elles vous donnent envie de faire le voyage…

Titicaca

insolite, paysages, Perou 18 avril 2012

Voici un nom dont l’évocation nous fait penser au Pérou (à tort), aux incas et au plus haut lac navigable du monde situé entre Bolivie et Pérou.

1. le côté Bolivien

Je suis donc allé voir ce lac mythique en me rendant sur la célèbre Isla del Sol (je sais ça ne vous dit rien). Selon la légende, c’est l’île sur laquelle le premier empereur Inca Manco Capac et sa soeur et épouse Mama Ocllo virent le jour en sortant d’une roche sacrée.

Arrivée donc à Copacabana pour 1 heure de traversée avant de rejoindre l’île sacrée sur laquelle j’ai passé une nuit afin de faire un trek de 7 heures pour me rendre sur le lieu de la naissance de ces incas. Rien de bien transcendant, un paysage superbe, quelques ruines et une table sacrificielle que vos retrouverez dans la galerie photo.

2. le côté Péruvien

Au delà de paysages superbes tout autour du lac, le côté péruvien offre la particularité de posséder les célèbres « Îles Flottantes UROS » (rien à voir avec un dessert). Bien que très touristique (trop même) je tenais à voir ces îles qui ont laissé une image indélébile dans ma mémoire, depuis mon enfance. Il s’agit en fait d’îles sur lesquelles vivent le peuple Uros. A l’origine ces îles datant du 13e siècle ont été créées pour échapper aux incas. Constituées de tortora (une sorte de jonc qui sert également de nourriture) ces îles de 80 cm d’épaisseur flottent au beau milieu du lac et son ancrée sur des poteaux d’eucalyptus pour éviter de dériver. On se promène donc sur ces îles au sol mou et l’on va d’une île à l’autre au moyen d’embarcation également faites en tortora.

Au final, une vraie prouesse technique, un paysage enchanteur, un peuple très accueillant, le tout un peu terni par une visite façon « Disneyland » où tout est très, trop, cadré. Mais pas de regret, ça valait le détour.

Encore l’occasion d’agrémenter une galerie nommée Lac Titicaca situé dans la nouvelle rubrique PÉROU où vous retrouverez une vingtaine de photos des deux côtés du lac. ce fut aussi ma dernière aventure en Bolivie, pays que j’aurai particulièrement apprécié avant de partir vivre de nouvelles aventures au Pérou.

Bonne visite…

Looking for Evo…Morales

Bolivie, insolite, rencontres 6 avril 2012

Durant mes péripéties en Bolivie, je suis allé me reposer dans la charmante ville de Sucre (capitale officielle de Bolvie) au climat fort agréable après les froideurs de l’altiplano. A quelques kilomètres de là se trouve le petit village de Tarabuco connu pour son marché d’artisanat du dimanche. Mais ce dimanche…c’était bien plus qu’un marché.

Tarabuco est un village connu pour sa culture indigène. Chaque année au moi de mars, le dimanche le plus proche du 12 mars (date anniversaire d’une bataille remportée contre les conquistadors), le village voit se rassembler la plupart des communautés indigènes qui vont défiler et danser dans les rues en costumes traditionnels avant de terminer en grand nombre autour de la Pukara dressée pour l’occasion lors du « Pujllay« .

Vous vous doutez bien qu’en Bolivie, par beau temps, ce rassemblement festif et très coloré connait un succès certain.

Tarabuco, c’est aussi l’un des villages préférés de Monsieur Evo Morales, président de la République Plurinationale de Bolivie. En effet, en tant que capitale de la culture indigène, en grand défenseur de cette dernière le présdient Bolivien, en à fait son « plateau des Glières » à lui…(si vous voyez ce que je veux dire)

Eh bien vous me croirez ou non, mais il est venu le mec !!! Et en plus il a dansé en costume traditionnel dans les rues au milieu des autres communautés ! (Si ! Si ! Comme j’vous l’dit !!!)

Trop fort !

L’occasion de retrouver des photos d’instants volés et de portraits colorés dans une petite galerie dédiée à Tarabuco où Evo donne le meilleur de lui même…c’est pas Sarko qui ferait ça!…

Plein les yeux

aventure, Bolivie, paysages, transport 31 mars 2012

Je ne vais pas vous dire grand chose dans cet article…(pour vous reposer de mon aventure en haute montagne tant la lecture devait en être ennuyeuse.)

Si vous ne lisez pas cet article, la seule chose que je vous demande c’est d’aller voir la galerie appelée « Salar et Sud Lipez » vous allez en prendre plein les yeux. C’est la plus grosse galerie photo de mon site, je n’ai pas réussi à faire une sélection plus courte sur les plus de 700 photos prises en 4 jours.

J’ai mis du temps à essayer de raconter cette excursion dans le plus grand désert salé du monde « Le Salar d’Uyuni » et le Sud Lipez, cette région désertique du sud de la Bolivie, à la frontière avec l’Argentine et le Pérou. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à maintenant, tous pays confondus !!! Au départ j’ai voulu appeler mon article  « 4x4x4x4 » parce que nous étions 4 partis 4 jours en excursion en 4×4…(bof pas terrible.)

Nous sommes donc partis de Tupiza (ma ville préférée en Bolivie) pour, en 4 jours, rejoindre le Salar d’Uyuni. Au programme, sur un altiplano perché entre 4000 et 5000 m d’altitude, déserts, lagunes de toutes les couleurs, volcans, formations rocheuses plus étranges les unes que les autres,sans oublier les flamands roses et biens d’autres encore… Un voyage en 4×4 avec repas et tout le toutim assuré. Idéal pour un voyage de noce, un divorce, une rupture ou un coming out. Vraiment si vous devez faire un truc sympa dans votre vie allez y !!!

Me voilà seul avec 4 demoiselles (j’ai peur…et y’a de quoi). 

Maintenant prenez un bon thé, une musique douce et allez voir la galerie où les montagnes flottent dans le ciel et on marche sur les nuages…

6088

aventure, Bolivie, paysages 30 mars 2012

Je l’ai fait ! Je suis passé au dessus des 6000 m d’altitude.

C’était dur, c’était long (tiens ça me rappelle une partie de mon anatomie) mais ça en valait la peine.

J’ai grimpé le HUAYNA POTOSI (rien à voir avec une ville célèbre pour ses mines d’argent) l’un des plus beaux sommets de Bolivie.

Cette expédition à duré 3 jours.

Le premier jour, départ de La Paz à 9h pour 2 h de route jusqu’au camp de base situé à 4800 m d’altitude (tiens ça me fait penser à une montagne connue). Arrivé au camp de base, on prend ses marques tranquillou. L’après midi, après une heure de rando on se retrouve au pied d’un glacier à 4900 m d’altitude (OK, j’ai dépassé le plus haut point d’Europe, je pourrais m’arrêter là…) sur lequel on va pratiquer la marche avec crampons (activité familière en ce qui me concerne après ma balade sur le Perrito Moreno) et l’escalade sur glacier avec piolets et tout et tout. Activité plutôt sympa si ce n’est que l’altitude vous remet à votre place. Chaque mouvement est un effort et, pour le fumeur que je suis, l’air se fait vraiment rare, on est vite essoufflé. Puis retour au camp de base et repos le reste de la journée.

Le second jour, départ à 9h pour le refuge Campo Alto situé à 5130m d’altitude. Cette petite balade de 2 heures est un premier entrainement, au début tranquille avec des chemins peu pentus, la fin s’avère assez difficile. D’autant que le poids de mon sac à dos (14 Kg environ dont 5 Kg d’eau) se fait bien ressentir. La deuxième moitié de cette balade se fait sur un chemin extrêmement pentu au milieu des roches avant de finir dans la neige (mais sans crampon). Nous sommes contents de voir enfin le refuge. Nous y rencontrons un groupe qui vient de revenir de l’ascension du « Huayna ». Le récit de leur expérience nous enchante, nous déçoit et nous inquiète. Ils nous racontent avoir soufferts sur un chemin très ardu pour arriver à un sommet complètement dans les nuages et n’avoir profité d’aucune vue spectaculaire. Leurs visages déformés par l’épuisement nous laissent imaginer le pire.

Le reste de la journée voit arriver les différents groupes qui feront cette expédition, nous sommes une trentaine au total, nous sympathisons, partageons nos appréhensions tout en sachant que tout le monde n’y arrivera pas. Puis après un bon repas fait de soupe et de pâtes (élément indispensable en montagne) c’est l’heure de la sieste (mais comment voulez vous dormir par 6° dans un refuge non chauffé en plein après midi et en sachant ce qui vous attend ?)

A 17h tout le monde est debout pour prendre le dîner (putain c’est tôt) pour ensuite aller se coucher à 19h avant le réveil prévu pour minuit.

0h00, tout le monde debout !

D’aucun ont pu dormir, d’autres pas. Un « petit déjeuner » nous attend. Il est temps de s’équiper. Prendre le strict nécessaire, un peu d’eau, un appareil photo, 3 à 4 couches de vêtements, lampe frontale, piolet et crampons, tout l’équipement nous est fournit. Puis c’est le départ en pleine nuit. Malgré l’obscurité qui nous prive du paysage, une tempête de neige nous rappelle la géographie dans laquelle nous nous trouvons. Heureusement la température semble supportable.

1h00, et c’est parti pour 6h de marches en pleine nuit avec piolet et crampons aux pieds.

Nous avançons par cordées de 2 à 3 personnes (avec le guide), sur le pan de montagne, c’est le défilé des lumières de nos lampes qui font penser à un ballet de lucioles. La distance entre les groupes laisse également deviner le dénivelé et la pente que nous avons à gravir. La marche se fait lente. Au bout d’une heure, mon corps ne pense qu’à uine chose : dormir. Chacun de mes gestes me fatigue au plus haut point et mes jambes semblent peser une tonne. Le souffle me manque et je maudis les (presque) 2 paquets de cigarettes fumés chaque jours. Je maudis également les quelques soirées « arrosées » vécues quelques jours plus tôt. Au bout de 2 heures, je pense déjà à abandonner mais il n’en n’est pas question !

4h30, Au bout de 3h30 de marche, nous arrivons à 5700m, une petite pause nous permet d’apprendre que nous avons fait la moitié du chemin (quoi seulement ! mais je vais pas tenir moi !).

La progression se fait de plus en plus dure, chaque 3 pas je dois m’arrêter une minute pour reprendre mon souffle. Il s’est arrêté de neiger et la vue des étoiles nous laisse penser que le ciel est dégagé (super !). La neige qui tombait à laissé la place au froid, l’effort est insupportable, il m’arrive par moment de fermer les yeux tout en marchant tellement je lutte contre la fatigue. Je n’ai pas le mal des montagnes, mais l’air me manque, il m’est difficile de respirer. Afin de ne pas craquer, de garder les idées claires, j’essaie de garder la même chanson dans la tête, telle une rengaine qui rythme ma progression. J’oblige parfois le guide à s’arrêter pour me laisser reprendre mon souffle.

6h00, nous ne sommes pas encore en haut, mais les premières lueurs du jour nous laissent entrevoir le chemin restant à parcourir. Je préfère baisser la tête et me concentrer sur les traces de mon guide et sur chacun de mes pas afin de ne pas me laisser démoraliser par la pente vertigineuse qu’il me reste à affronter.

6h45, nous sommes à 6000m (yes !). Nous avons éteint nos frontales, au loin on devine le soleil qui pointe ses premiers rayons derrières les quelques nuages qui, loin de gâcher la vue, apportent un effet saisissant au paysage qui nous entoure.

Et c’est parti pour l’ascension de la dernière crête. Je laisse mes bâtons de rando au pied du chemin. D’un côté les quelques 200 m de dénivelé que nous venons de grimper. De l’autre côté, quelques 1000 m d’une pente des plus vertigineuse. La crête est magnifique et l’on devine les premiers arrivés au sommets tels des petits points de couleur sur cette arrête impressionnante. Le piolet, les crampons et la corde s’avèrent plus qu’utiles pour notre survie sur ce dernier passage, c’est seulement à ce moment que mon guide s’informe de savoir si je suis sujet au vertige ou non (il était temps !)

7h00, enfin la récompense. le soleil est levé, la vue est magnifique. Nous sommes au dessus des nuages, les autres sommets surgissent tels des îles isolées au milieu de cette mer brumeuse. La victoire est au rendez vous, mon corps à tenu le coup et mon mental est au beau fixe. Une tappe dans les mains des autres marcheurs nous permet de partager ce succès, un sourire sur les lèvres (gercées), un regard échangé qui en dit long sur ce que nous sommes en train de partager. Bref tout est là !

7h30, après 30 minutes de pause au sommet, il est temps de redescendre. Le soleil est en train de transformer la neige qui devient humide et lourde et colle un peu trop aux crampons nous faisant perdre notre adhérence. Durant les 3h de descente (pour 8h de montée au total) nous découvrons le paysage qui nous a fait défaut dans l’obscurité de notre progression. C’est juste MAGNIFIQUE ! Un immense champ de neige fait de glaciers, de cavernes, de stalactites. Toute cette neige vierge me fait penser que mes skis me manquent beaucoup (là c’est clair je suis vraiment en manque de ski). Mais le plaisir que j’éprouve à la vue de cette scène me fait oublier toute frustration.

11h00, de retour au camp de base, j’attends le taxi qui e ramènera à La Paz, je rencontre les nouveaux arrivants qui vont vivre la même aventure dans 2 jours. Plus que la fatigue, ils voient sur mon visage une espèce de joie, de béatitude, d’extase qui sont les miennes. De retour à l’auberge, une bonne douche chaude (je n’en ai pas eu depuis 3 jours) m’attend. Je suis bien trop excité pour aller me coucher et je partage mon enthousiasme avec d’autres voyageurs qui ont fait l’ascension avec moi. A 19h je me décide enfin à aller me coucher, dans mon lit, en attendant le sommeil, j’ai un sourire sur les lèvres. Je crois que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire avant de finir par m’endormir pour me réveiller 13 heures plus tard.

Je n’ai pas de mots pour exprimer (en toute modestie) la fierté qui est la mienne. Mais chaque fois que je pense à cette aventure, j’ai un sourire radieux qui vient illuminer tout mon être.

Bien sûr une galerie est en ligne dans la rubrique mes photos, mais je vous assurent qu’elle ne rendent rien de cette aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. (merci à William et à Robin).

C’est quand même pas la mine !!!

aventure, Bolivie, insolite 21 mars 2012

Ben si justement.

Un petit tour à Potosi (la ville la plus haute du monde) m’a permis de visiter les fameuses mines d’argent.

Avant de raconter cette aventure, il faut remettre les choses dans leur contexte :

En commençant ce voyage, un super pote (que sa célébrité croissante m’interdit de nommer afin de préserver son anonymat) m’a offert un bouquin « Les veines ouvertes de l’Amériques latine » de Eduardo Galeano. C’est un livre extra ordinaire qui raconte comment, depuis le 15e siècle, les pays européens ont sur exploité les ressources de ce continent sans rien donner en retour et en détruisant peuples, cultures, civilisations et paysages. Ce livre m’a inspiré un profond respect à l’égard des nations indigènes de ce continent. L’un des chapitres de ce livre est entièrement consacré aux mines de Potosi. A l’époque (15e au 18e siècle) Potosi était la principale réserve d’argent (le métal) de la planète. C’était aussi l’une des villes les plus riche du monde et la deuxième plus grande au monde de part sa population.

Aujourd’hui, Potosi à perdu de sa superbe et reflète bien le niveau économique général de la Bolivie, mais certains monuments, bâtiments et places nous font encore entrevoir ce qu’a pu être cette ville en son temps. Mais à Potosi, on vient pour vivre cette expérience inoubliable qu’est la visite des mines encore en activité.

La visite commence par un petit tour au marché des mineurs où l’on fait le plein de cadeaux à offrir durant la visite. Il s’agit principalement de feuilles de coca, utilisées pour supporter les conditions de travail dans cet enfer, d’alcool « potable » à 95° que boivent les mineurs, de cigarettes, et de bâtons de dynamite. Sur ce dernier élément, je me dois de préciser qu’un bâton ne coûte que 2 de nos misérables  euros, mais pour les travailleurs c’est une fortune et nos achats sont donc les bienvenus. Ensuite, on s’équipe de bottes, pantalon, veste, casque et lampe frontale avant de partir pour la mine.

Dès l’arrivée, le regard des mineurs (pourtant habitués à voir les visiteurs en tous genres) nous fait bien comprendre la condition de leur travail et nous fait prendre conscience (si jamais ce n’était pas encore fait) du bien être de nos misérables conditions de capitalistes embourgeoisés.

Avant de commencer leur travail, ils passent environ une heure à se fourrer la bouche de feuille de coca, source d’énergie, mais aussi une forme de filtre qui va absorber une maigre partie des poussières de silice et autres éléments respirés tout au long de la journée.

Puis on pénètre dans la mine, dès le début, on a les pieds dans la boue, il fait encore assez froid (n’oublions pas que l’on est à 4200 m d’altitude) et on courbe l’échine pour éviter de se cogner. La toute première étape de cette visite souterraine se fait devant le diable en personne.

Il s’agit en fait d’une tradition, Pachamama (la terre mère) est responsable de la vie sur terre, mais « Tiùù » (le diable mais je ne suis pas sûr de l’orthographe que vous voudrez bien excuser) est responsable de la vie à l’intérieur de la terre (mon explication est un peu simpliste mais elle fait le job). A l’entrée de la mine se trouve donc une statue représentant ledit diable et devant lequel on prend le temps de s’attarder pour ne pas offenser, lui faire une offrande et le prier (en quechua) de nous laisser en paix durant notre visite et pour tout le temps de notre voyage.

Ensuite, on s’enfonce lentement dans les tripes de cette montagne (le Cerro Rico). Au fur et à mesure de notre progression la chaleur se fait de plus en plus pesante (des 15° de l’extérieur, on atteint vite les 40° de l’intérieur), la respiration se fait difficile (à l’essoufflement de l’altitude vient s’ajouter les poussières de silice et autres cristaux présents dans l’air). Quelques explosions, des bruits de marteau piqueur, une poussière qui empêche de voir à plus de 50 cm sot les agréments de notre parcours.

Un premier puits nous permet de descendre le second niveau de la mine, on chemine le dos courbé ou à quatre pattes dans ce labyrinthe de tunnels, un second puits nous permet d’atteindre le troisième niveau (il y en a quatre en tout mais nous n’irons jamais au quatrième tant les conditions sont infernales).

En chemin, on croise les mineurs en pleine action. D’aucun remplissent des brouettes des gravats extraits afin de les convoyer jusqu’aux chariots, d’autres s’évertuent à perforer la roche pour y fourrer la précieuse dynamite, tandis que d’autres s’efforcent de pousser un chariot de 700 kg de gravats jusqu’à la sortie sur des rails qui n’en ont que le nom.

Ces hommes ne semblent pas peiner tant ils sont accoutumés, nous nous faisons le plus petit possibles pour ne pas les gêner dans leur travail. A la pause, ils prennent le temps d’échanger avec vous, mais quelles questions leur poser ? Comment vivre cette honte d’être un touriste au milieu de ces hommes dont la durée de vie excède à peine les 50 ans et qui, depuis l’âge de 14 ans, passent de 8 à 24 heures par jour sans voir le soleil …?

Leur humilité, leur gentillesse et la rudesse de leur travail inspirent le respect le plus profond. Partager une cigarette, un verre d’alcool (au bout d’un verre on est saoul), reste une expérience inoubliable, troublante pour ne pas dire émouvante.

Quelques photos bien sûr dans l’album Bolivie, mais je vous assure que cette visite laissera une trace dans mon esprit à jamais, je ne verrai plus les longues heures passées au bureau de la même façon…et chacun devrait en faire autant !

La Pampa Bolivienne

animaux, aventure, Bolivie, paysages, video 15 mars 2012

Toujours en Bolivie.

Mais cette fois c’est la jungle que je suis allé visiter. Ou plutôt la pampa Bolivienne. Je suis parti de la Paz pour me rendre à Rurrenabaque (ici on dit simplement Rurre) au nord-ouest de La Paz pour aller visiter le parc Madidi. C’est le fief des expéditions en Amazonie Bolivienne.

Ici pas de forêt, pas d’arbres aux proportions démesurées et pas de végétation à couper à la machette pour se frayer un chemin. Non c’est plutôt très aquatique, pour ne pas dire complètement aquatique.

Mon expédition à durer 3 jours en plein coeur du parc. Après 3 heures de 4×4 sur une route qui n’en a que le nom, nous avons pris le bateau pendant autant de temps avant d’arriver dans un magnifique Eco Lodge planté en pleine rivière.

Durant le trajet en bateau je n’ai eu de cesse de me demander comment le guide faisait pour se repérer. D’abord sur un bras de rivière principal, on emprunte ensuite un passage caché entre les fourrés pour rejoindre un autre bras et ainsi de suite pendant 3 heures. La variété des oiseux qui ont égayé notre chemin me laisse encore sous le charme.

Mais le thème de cette expédition était surtout la découverte de la faune locale (on je ne parle pas des touristes, ni même des boliviens), c’est bien d’animaux dont il s’agit.

Dès notre arrivée, un paisible caïman nous a souhaité la bienvenue, c’était notre hôte durant notre séjour dans ce parc magnifique. Le soir même, une balade en bateau, de nuit, nous emmène découvrir les caïmans à la lampe torche et voir leurs yeux briller tels un phare au milieu de cette étendue aquatique. Le lendemain, en route pour la chasse à l’anaconda. Après avoir marcher pendant des heures en pleine rivière, et avoir eu de l’eau jusqu’aux cou…des, nous arrivons sur une petite île où nous essayons de débusquer le fameux reptile. Notre chasse fut infructueuse, car en cette saison des pluies, ces serpents se font un peu rares. Mais la baignade avec les dauphins roses nous a vite fait oublier notre déception. Très joueurs, ces mammifères marins n’ont cessé de chercher à nous attraper en mordillant (sans aucune délicatesse) nos petits petons frétillants tels des appâts dans l’eau. Enfin, la pêche aux piranhas devait nous procurer notre repas du lendemain. Heureusement, un repas bien plus copieux nous attendait car notre pêche fut bien maigre.

Nous avions également la chance, à quelques minutes en bateau, d’avoir un bar en pleine pampa amazonienne, un lieu insolite où l’on savoure un verre en admirant le coucher de soleil pendant que certains font une partie de foot les pieds dans l’eau.

Mes nuits passées dans un hamac étaient bercée par les cris des singes défendant leur territoire, illuminée par les danses des lucioles que l’on confondait avec des étoiles filantes ou un véritable feu d’artifice, et le clapotis de l’eau à chaque saut de poisson ou mouvement du caïman se trouvant sous mes pieds.

Ce que je retiens le plus de cette expédition c’est avant tout le paysage et l’ambiance très agréable du groupe dans lequel j’étais. sans compter la personnalité de notre guide et peut être les quelques centaines de piqûres de moustiques.

Une petite galerie essaie modestement de montrer la beauté des paysages dans lesquels s’est déroulé ce séjour…

WMDR*

aventure, Bolivie 5 mars 2012

j’ai réalisé un vieux rêve !

Descendre en VTT la route la plus dangereuse du monde plus connue sous le nom de « Deathroad » ou « Camino de la muerte ».

Cette route est celle qui relie La Paz au territoire des Yungas (une région de la Bolivie) pour arriver dans le charmant village de Coroico.

En quelques chiffres voici ce que ça donne :

  • 3500 m de dénivelé (départ à 4700m pour arriver à 1200 m)
  • 54 km de descente
  • 3 heures durant

Cette descente ne peut bien sûr se faire que part l’intermédiaire d’une agence (plus que nombreuses à La Paz) et en compagnie d’un ou plusieurs guides expérimentés.

Départ donc à 7h du mat, il fait froid c’est l’horreur et même le petit déjeuner pris en plein air à 4700 m ne suffit pas à nous réchauffer. Puis c’est le moment d’enfiler les tenues adéquates, pantalon, veste, casque et gants sont de rigueur, c’est censé vous protéger de l’humidité (tu parles Charles !) et vous mettre en sécurité . Par chance notre groupe est plus que restreint, nous ne serons que 4 et un seul guide à faire la descente.

Quelques nuages à l’horizon, en quittant La Paz on pensait qu’il ferait beau, mais rien n’augurait alors ce que nous allions vivre.

La route commence par une descente de 15 minutes sur une route asphaltée où l’on croise les camions et autres bus qui empruntent ce chemin quotidiennement. Cette première étape nous permet de nous familiariser avec nos engins (des vtt tout suspendu plutôt de bonne qualité avec frein à disque hydraulique, faut bien ça). Ok on prend nos marques, les vélos sont pas mal, on prend quelques sensations, un peu de vitesse, on fait les fous pour se sentir à l’aise…jusqu’ici tout va bien.

Au bout de quelques kilomètres on quitte alors la route pour se retrouver sur le vrai chemin. La largeur de la route laisse penser qu’il vaut mieux ne croiser personne. On imagine difficilement comment deux véhicules peuvent cheminer de front. Mais déjà les paysages vous en mettent plein la vue, on devine la route au loin, à flan de montagne, perdue dans la jungle. Les nuages se font de plus en plus denses et la pluie commence à faire son apparition.

Et là, l’aventure commence…

Le chemin de terre vous secoue tout du long, les virages sont serrés et il ne faut pas se laisser surprendre, ni prendre trop de vitesse. la végétation cache parfois le ravin vertigineux qui borde la route et c’est une chance on se sent en sécurité. Les cascades jalonnent le chemin et parfois il vous faut passer sous l’une d’entre elles pour continuer d’avancer. Je ne vous cache pas qu’entre la pluie et les cascades, nous sommes trempés jusqu’aux os. Mais c’est juste génial, je crois même que je préfère l’avoir fait sous ces conditions qui ajoutent un peu de piment à notre épopée.

Notre groupe était certainement le plus fou de tous ceux que nous ayons croisés, et du coup, voire dépassés et nous sommes arrivés les premiers. Une douche chaude, une piscine et un repas copieux nous attendaient pour célébrer dignement notre exploit.

Et bien sûr une fois notre périple terminé le soleil a pu faire son apparition (ben voyons !). Les quelques photos dont je dispose ne sont pas superbes, nous n’avions pas le droit de prendre nos appareils, c’est donc le guide qui a joué les photographes.

Mais elles restent un excellent souvenir de cette aventure que je recommande vraiment, même aux plus frileux d’entre vous.

(* World Most Dangerous Road)

La Paz

Bolivie, villes 4 mars 2012

Et moi qui trouvait que Buenos Aires était une ville de fou…c’est que je n’avais pas encore vu La Paz !

Je suis donc en Bolivie.

L’arrivée à La Paz vous chamboule un peu les neurones. D’abord il y a la route qui depuis le nord du Chili passe les 4500 m d’altitude et vous amène à cette capitale située à 3660 m ce qui en fait la capitale la plus haute du monde.  Ensuite il y a la circulation, l’agitation et la pollution.

La respiration devient difficile, le mal de tête se fait ressentir et la pollution ambiante n’arrange rien à l’affaire. A chaque bouffée d’air on respire environ 1 litre de gas oil pour seulement 21% d’oxygène. La circulation et dense et, malgré le bordel ambiant, il semble y fonctionner une certaine organisation. Quand on arrive, ce qui impressionne c’est de voir l’étendue de cette ville encaissée à flan de montagne. Toutes les rues sont en pente et on oublie vite l’idée de se taper un sprint pour aller chercher son pain tant on est rapidement à bout de souffle.

Mais La Paz c’est aussi la ville du marché des sorcières. Cette petite rue rassemble tout un tas de boutiques en tous genres où l’on peut facilement se procurer des amulettes, poudres et autres herbes afin de vous garantir santé, fortune, amour ou vitalité (sexuelle bien entendu). Entre deux foetus de lama sèchés, on trouve sans peine son bonheur pour peu que l’on y mette du coeur.

Les boliviens, très typés, sont plutôt froid de prime abord. Le regard dur, le visage typé indigène, on ne sait pas vraiment s’ils sont accueillants ou si on les dérange. Mais d’une manière générale, ils sont plutôt sympas.

Comme à mon accoutumée, j’ai déambulé dans les rues afin de m’y perdre et de découvrir un peu la ville, même si chaque pas était un véritable effort. J’ai ainsi découvert le marché noir où l’on trouve tout ce qu’on veut à moindre coût, la féria du moment (comprenez fête artisanale) où l’on vous vend des offrandes pour les différents dieux et tous les autres commerces de la ville.

Ce qui surprend c’est qu’il y a très peu de magasins. Ici on trouve tout ce que l’on veut mais les échoppes sont des petits stands posés à même la route et couverts de bâche pour s’abriter de la pluie. C’est dans ce genre d’endroit que vous achèterez nourriture, vêtements, électronique ou articles de bricolage et j’en passe…

La Paz, c’est aussi une ville très insécure où les pickpockets sont rois, les dealer sont légion (on y trouve quand même la meilleure drogue du monde), les faux taxis et faux touristes vous font la cour pour mieux vous dépouiller

Bref encore une fois le dépaysement est plus que total (et le mot est faible).

Et maintenant direction la route de la mort…

Perdu dans le désert

aventure, Chili, paysages 18 février 2012

Me voici à San Pedro de Atacama…

Ce petit village d’un peu plus de 2000 habitants est perché à 2400 m d’altitude en plein milieu du désert d’Atacama connu pour être le plus aride de la planète (ouais ben on en reparlera).

L’ambiance ici est super, loin de Valparaiso et de ses plages touristiques, me voici revenu dans l’univers des backpackers. Tout le monde vient ici pour l’aventure, le désert et ses excursions entre vallée de la Luna, de la Muerte, geysers et autres lagunes salées, c’est un enchantement.

Ce bled est une véritable oasis en plein milieu du désert que domine le Licancabur (un volcan de 5900 m d’altitude). Une fois de plus ici, les routes sont des pistes de terre, les maisons sont en adobe  (rien à voir avec de la retouche photo et autres outils de créatif) et l’eau une denrée rare (ben ça aussi on en reparlera). Depuis que je suis là j’ai eu l’occasion d’aller marcher seul dans le désert (c’est facile il suffit de sortir du village), d’aller faire quelques visites dans des paysages plus fantastiques les uns que les autres, ça vaut vraiment le détour et c’est l’une des grandes étapes à ne pas manquer.

Mais Atacama est un désert qui couvre tout le nord du Chili jusqu’aux frontières Bolivienne et Péruvienne. De San Pedro jusqu’au Nord, j’ai visité les dunes bien sûr, mais aussi Humberstone, une ville fantôme, décor idéal de nombreux western ou Santa Laura, une usine de salpêtre abandonnée, toutes deux classées au patrimoine mondial de l’humanité, j’ai pris des bains au milieu des eaux thermales et admiré le soleil couchant là ou le désert rencontre l’océan Pacifique.

Je sais que mes photos ne sont pas belles mais j’ai quand même fais une galerie pour vous les montrer.

Le seul hic dans tout ça ???

C’est que San Pedro connait actuellement la pire saison des pluies depuis 12 ans, chaque jour, vers 16H00 une pluie diluvienne nous tombe sur la tronche. Au point qu’au moment où j’écris cet article, toutes les sorties et excursions sont fermées (j’ai donc eu de la chance de pouvoir en faire) les routes sont devenues impraticables, quand elles ne sont pas détruites par la pluie, l’électricité est coupée l’eau est devenue impropre à la consommation, des gens ont du être évacués  et l’armée à du intervenir pour remettre en état une partie du village et certains chemins bref c’est la cata !

On en reparlera du désert le plus aride de la planète…

Valparaiso…

Chili, villes 3 février 2012

Valparaiso (Valpo pour les intimes) est, comment dire…une ville haute en couleur (au propre comme au figuré)

Haute d’abord parce que tout se passe sur les différentes collines qui font de cette ville une petite « San Francisco ».

En couleur parce que les couleurs bariolées des maisons et le nombre incroyable de graffitis et autres tags en font un véritable musée à ciel ouvert (un quartier de la ville porte d’ailleurs ce nom).

Bon ben comme toujours au Chili (pour l’instant en tout cas), on se sent bien à « Valpo ». L’ambiance y est très sympa, on y fait la fête toute la nuit et, bien que ce soit le plus grand port d’Amérique du sud, la ville parait petite et se dévoile assez vite.

Je suis allé y voire la seconde maison du poète Pablo Neruda (le salaud il ne s’emmerdait pas, moi j’vous le dit) et, comme à mon habitude, je me suis perdu dans les rues de la ville. J’ai donc vu le fameux musée à ciel ouvert où des artistes de renom ont investi les murs de la ville. Tendance un peu art moderne, je vous avoue que ce n’est pas ce que j’ai préféré. Ensuite, j’ai entrepris l’ascension du Cerro Concepcion (colline Concepcion) dont les rues sont, elles, une véritable oeuvre d’art. On ne s’ennuie pas du tout à découvrir les tags et autres graffitis d’une très très (mais alors vraiment très) belle qualité artistique. C’est un festival de couleurs, d’oeuvres d’art et d’expressions en tous genres plus fantasques les unes que les autres. Enfin un petit tour en ascenseur, très typique, au Cerro Artilleria m’a fait découvrir la vue impressionnante de la baie.

Comme tout port digne de ce nom, Valparaiso ne manque pas d’activité et l’ambiance de fête y est constante sous des fontaines de Pisco Sour (Pisco, alcool local façon grappa, blanc d’oeuf et citron…un régal)

Pour finir, une petite balade à Viña del mar histoire de me poser sur la plage du Saint Tropez local avant de partir découvrir Horcon, un petit village de pêcheur et sa plage de naturiste….charmantes…

Valpo vaut le coup, une ville à ne pas manquer, pleine de dépaysement…allez donc voir la galerie du même nom.

J’ai testé pour vous…Le Pastel de Choclo.

Blog, Chili, gastronomie 31 janvier 2012

Vous pourriez me dire, mais alors qu’est ce que c’est ? Une peinture ? Une couleur ? Une boisson aphrodisiaque qui provoque un priapisme digne de ce nom (bien que je n’ai guère besoin de cela pour souffrir de cette maladie qui remporte un certain succès auprès de la gente féminine).

Non, en fait le pastel de choclo est un plat à base de maïs (le choclo). Littéralement on pourrait traduire cela par « Tourte de maïs », mais personnellement je préfère le comparer à un hachis parmentier.

Dans les grands restaurants c’est dans une terrine en terre cuite qu’on vous le sert, mais c’est au marché local que j’ai préféré aller déguster ce met de la gastronomie chilienne servi dans une simple barquette en aluminium.

En fait c’est une purée de maïs sous laquelle se cachent bien des surprises. Au début on découvre un peu de viande hachée et on se dit « tient c’est comme le hachis » mais au fur et à mesure de la progression dans cette contrée inconnue on découvre qu’en lieu et place de la viande hachée apparaissent ensuite des oeufs durs, du poulet, des olives… A ce mélange délicat, le maïs apporte sa petite touche suave (prononcez souavé) ce qui veut dire sucré et doux. Le maïs, ici, est délicieusement sucré et on ne s’en lasse pas malgré ses capacités laxatives (…non je déconne).

Par contre, après avoir attaqué la moitié du plat, j’ai commencé par fatiguer un peu, sentir mon corps s’alourdir et ma volonté flancher. Il m’a fallu un certain effort pour en finir le contenu avant de me rendre compte que j’avais mangé pour 3 semaines…mais ça en valait la peine, je vous assure.

Du coup, quelques 15 km de marche sous un soleil de plomb et 3 jours de sieste non-stop n’ont pas suffit à me faire digérer ce plat typiquement chilien.

Santiago

Chili, villes 25 janvier 2012

Contrairement à ce que vous pourriez croire, je ne suis pas sur un célèbre bateau mis en chanson par Hugues Aufray (et pis d’abord c’est SantiaNo et non pas SantiaGo)

Non j’ai bien changé de pays pour me retrouver au Chili et sa capitale Santiago.

Cuba38
Et bien pour tout vous dire, cela n’a rien à voir avec Buenos Aires. Malgré ses 6 millions d’habitants, cette ville est un havre de paix (à ne pas confondre avec une ville portuaire française non plus).

En fait on se sent bien à Santiago. Ici pas de stress, pas de coups de klaxon pour mettre en musique votre promenade, pas de poubelles déchiquetées et étalées à même les rues, pas de femmes dont les formes ont été disproportionnées par une consommation exagérée de viande et de patates, pas d’air irrespirable et pas ce sentiment d’insécurité illustré par une présence massive de la police ou de la pauvreté (bon sang quel propos d’européen embourgeoisé !).

Avec cette ville, c’est le Chili que je découvre et sa population. Les gens sont simples, humbles, chaleureux et charmant(e)s (si si c’est une tuerie je vous jure). Finalement, vu depuis l’Argentine, le Chili paraît pauvre et sous développé. A mon sens c’est tout le contraire, on est dans un pays (une ville en tout cas) très moderne, et bien achalandé.

Après quelques 7 heures à me perdre dans les rues de la ville, à découvrir les Cerro Santa Lucia et San Cristobal (deux collines en plein coeur de la ville qui offrent une vue imprenable sur l’agglomération) et leur magnifique parc j’ai accusé le coup pour cette première journée. Les jours qui suivent je me suis laissé aller dans les rues bohèmes du quartier Bellavista (pour ne pas dire à y prendre une cuite jusqu’à 10h du mat merci Roby) ou a découvrir l’étonnant talent de collectionneur de Pablo Neruda avant de déambuler dans le Mercado Central, où les étals de poissons sont une invitation à l’orgie, et ses rues avoisinantes, populaires, où les Tienda (petits magasins très typés) se tirent la bourre pour offrir le meilleur choix de vêtements féminins et autres accessoires en tous genres. Ensuite j’en ai profité pour aller tester la Peluqueria Francesa, véritable institution, ce salon de coiffure/restaurant est une véritable machine à remonter le temps où les ustensiles sont aussi vieux que la déco et les coiffeurs eux mêmes, à tester je vous l’assure. Enfin, un petit tour dans le musée des beaux arts vous donne l’impression d’être au Grand Palais de part son style art nouveau

Je m’y sens tellement bien que j’ai décidé d’y passer une bonne semaine (de toute façon j’ai du temps à perdre) et chaque jour la ville me dévoile un peu plus ses charmes comme aucune femme ne saurait si bien le faire (quoique, j’en connais certaines…)

N’étant pas un grand fan des villes, mes photos ne seront pas les plus représentatives qui soient, néanmoins j’ai quand même créé une galerie (alimentée au fur et à mesure des mes balades) dédiée à Santiago afin d’illustrer mes propos…

Bref, on se sent bien à Santiago et, jusqu’à présent, le Chili est un pays bien plus qu’accueillant.

36 heures

Argentine, transport 21 janvier 2012

C’est le temps que j’ai passé dans un bus pour traverser le pays d’est en ouest. De puerto Iguazu (à la frontière brésilienne) à Mendoza (à 200 km de la frontière Chilienne).

Et bien, vous me croirez ou non, mais je préfère passer 36 heures dans un bus argentin que 12 heures dans un avion européen.

Forcément, le pays est tellement grand et les trains tellement inexistants qu’ils ont intérêt à avoir un moyen de transport digne de ce nom.

Ici les bus, c’est la classe internationale !

D’abord il y a 3 niveaux de confort : la semi cama, la cama et la suite; cela dépend de l’inclinaison et de la taille du siège, mais le service est le même quelle que soit la catégorie choisie.

En semi cama vous êtes dans un bus normal dont le siège s’incline bien assez pour supporter 5 à 7 heures de voyages. En cama vous êtes dans un siège ultra confortable, je vous assure que si nos fauteuils de bureaux ressemblaient à ceux là, nous serions bien moins productifs (pourquoi vous l’étiez ?), enfin la suite offre un confort inégalé.

le service est également hors classe. Avec un petit déjeuner (thé, café, maté, lait, biscottes et gâteaux), un déjeuner (entrée, charcuterie, viande, plat chaud) un goûter (identique au petit déjeuner mais sans les biscottes) et un dîner (identique au déjeuner). Bien sûr les boissons sont à volonté (sodas, eaux et parfois même le vin selon la compagnie), un distributeur de café et de thé est à disposition en permanence et pour parfaire le tout vous avez droit aux derniers films en vogue (soit environ 6 films pour 36 heures de voyage). Mais la cerise sur le gâteau c’est le Bingo !

En effet, une compagnie en particulier propose même un bingo (un lotto quoi) pendant le voyage afin de divertir les passagers avec pour gain unique : une bouteille de vin histoire de bien dormir.

Avec un voyage d’une telle longueur, c’est sûr vous économisez une, voire deux, nuits d’hôtels. Personnellement je n’ai pas de problèmes pour dormir dans les transports (ou au bureau et ce, quel que soit le fauteuil), mais j’ai préféré rester éveillé afin d’admirer le ciel étoilé (simplement magnifique) dont les constellations inconnues et pourtant tellement visibles n’ont de cesse de me fasciner.

Juste une petite photo de la version cama (avant l’inclinaison) à laquelle il ne manque que l’option « massage » mais pour cela il suffit de bien choisir sa voisine.

Iguazu part 2 – dans la jungle

Argentine, paysages 15 janvier 2012

Aujourd’hui c’est le tour du côté Argentin des chutes.

Complètement différent, beaucoup plus sauvage, on est ici dans la jungle. Avant d’aller voir le site des chutes en lui même, j’ai profité du temps disponible pour aller faire un tour sur le Sendero Macuco. Une petite balade de 40 minutes vous conduit à une petite cascade où vous attend une piscine naturelle. Mais ce que j’ai trouvé le plus sympa n’est pas la cascade ni la piscine, c’est d’avoir marché durant ces quelques minutes sans croiser âme qui vive et cette impression d’être « seul dans la jungle ».

Le son des insectes, le bruit d’un animal qui fuit à votre approche, les toiles d’araignées et leurs tisseuses colorées vous font sentir une certaine insécurité que j’ai largement préféré à celles des rues de Buenos Aires. Je dois dire que sur le coup j’ai eu beaucoup de chance de commencer ma visite du parc si tôt et d’avoir vraiment l’impression d’être seul. Je ne saurais que trop vous conseiller cette mise en jambe avant la découverte des chutes dans le reste du parc.

Ensuite, je suis retourné dans les chemins plus « touristiques ». Entre « La Garganta del diablo » (la cascade la plus impressionnante des deux côtés du site), « Le Paséo Superior » et le « Paséo Inferior » c’est tout un enchevêtrement de passerelles qui vous permet de tantôt surplomber les différentes cascades, tantôt être submergé par la bruine ambiante au point qu’il vaut mieux se munir d’un appareil photo étanche.

On est sans cesse fasciné par la façon dont la pierre et l’eau se livrent une bataille forcenée au milieu de cette verture. Certains passages vous font traverser le rio Iguazu qui parait si calme qu’on a du mal à imaginer la violence des chutes qui se révèlent à vous.

Bref un des plus beaux site que j’ai vu depuis le début de mon voyage. A voir sans aucune hésitation.

Iguazu part 1 – Que d’eau, que d’eau !

Argentine, paysages 15 janvier 2012

ça y est c’est fait…j’ai enfin vu l’une des 7 merveilles du monde*.

Je parle des chutes d’Iguazu bien entendu

Que dire ? c’est tellement beau.

Le site se divise en deux parties qui se visitent distinctement.

J’ai donc commencé par la partie Brésilienne. Le spectacle est tout simplement fantastique et on comprend très vite pourquoi il s’agit là de l’une des nouvelles 7 merveilles du monde. Ce côté des chutes offre l’avantage de présenter une vue d’ensemble du site, un panorama grandiose devant lequel on se sent tout petit face à ces cascades de 80m de haut.

Au travers de l’eau, de la pierre et de la forêt, on ressent toute la puissance de la nature. La pierre y est dure et se confronte avec l’eau dans une violence de toute beauté, la forêt y est sauvage telle une jungle tropicale (c’est d’ailleurs la jungle). Quelles que soient les photos que j’ai prises, aucune ne suffit à retranscrire la beauté et la magnificence du site.

La visite est très rapide, mais le souvenir, lui, reste impérissable. On en prend plein la tête, plein les yeux et plein les vêtements également tellement on est trempé par les embruns.

J’en ai également profité pour visiter le « Parque dos Aves« , un parc à oiseaux qui vous présentent les différentes espèces colorées que l’on peut rencontrer ici. ainsi de nouveaux compagnons sont venus agrémenter la galerie « Animaux en tous genres« 

je n’en dirai pas plus tellement les mots me manquent, je vous laisse profiter de la galerie du même nom.

* il existe à mes yeux une seule et unique merveille au monde

ASADO

gastronomie, rencontres 7 janvier 2012

Non l’Asado n’est pas une tendance perverse de la sexualité locale (la sado… 😉 )

Mais le traditionnel barbecue argentin. En fait plus qu’un barbecue, l’asado est un concept. On ne vous le dira jamais assez, l’Argentine possède la meilleure viande au monde. Et le carnivore que je suis ne peut que le confirmer.

Pour nouvel an, nous avons donc fait un immense asado pour plus de 20 personnes, avec environ 15 kg de viande. Le feu se prépare longtemps à l’avance et s’entretien en continue afin d’alimenter le brasier qui va cuir la viande. Cette dernière ne subit absolument aucune préparation si ce n’est d’être bien salée.

Mais le vrai concept de l’asado c’est avant cette convivialité où tout le monde est autour de l’asador (le cuisto quoi) et picore la viande au fur et à mesure qu’elle sort du feu. Une fois de plus le partage prend ici tout son sens. Les pièces de viandes ont une taille qui feraient pâlir nos restaurateurs et la nourriture n’en finit pas d’abonder.

En montagne avec les lamas

animaux, aventure, paysages, rencontres 6 janvier 2012

Rendez vous dans le nord ouest de l’Argentine.

A Salta plus précisément. Une petite ville charmante, royaume de la pièce détachée automobile. Ne me demandez pas pourquoi, mais ce que je sais, c’est que les magasins de pièces détachées en tous genres sont plus présents que les boutiques de souvenirs.

Dans cette région on est bien plus proche de l’idée que l’on se fait de l’Amérique du sud. Les gens sont beaucoup plus typés « indiens« , le teint mat et le regard dur (mais très chaleureux pour autant) et la feuille de coca est en vente libre.

De Salta, je suis allé passer quelques jours (dont nouvel an) dans un village encore plus au nord nommé Tilcara.

Perché à 2460 m ce petit village authentique est une perle. Ici les maisons sont pisé, les rues sont des pistes, les montagnes culminent jusqu’à 5000 m, les paysages sont des déserts arides remplis de cactus jusqu’à plus de 20 m de haut.

J’ai donc décidé de partir en montagne avec pour seuls compagnons un lama et un guide (qui avait aussi sont propre lama). L’animal sert à porter vos bagages, vous en êtes le seul responsable et très vite, il devient votre meilleur ami.

Contrairement à ce que Tintin vous a laissé croire, les lamas ne vous crachent pas dessus. Bien au contraire ce sont des animaux très sociables.

Après environ 6h de marche, nous voilà arrivés à destination. Perché à plus de 4000 m (merci la feuille de coca) nous arrivons dans une cabane habitée depuis 72 ans ar un vieil homme, sa femme, leurs chèvres, une vache et 3 chevaux. Lui n’est jamais descendu dans « la plaine » et elle descend 1 fois par semaine pour y vendre leur production fromagère. Ce lieux est un paradis, dénué de toute technologie, électricité; eau courante et tout à l’égout. Accueillis comme leur propre famille, j’en suis gêné de me voir comme le touriste moyen (vous savez cette race contre laquelle je lutte chaque jour). Nous passons la nuit dans un hôtel 4 étoiles qui ferait pâlir d’envie les Hilton et où le luxe se limite à un misérable lit pliant. Ici pas de douche, on se lave à l’eau laiteuse que nous sommes allés chercher pour le fermier dans une rivière en contrebas. La nature est votre toilette et les chèvres nous ont fourni le lait du petit déjeuner

Le lendemain la pluie est au rendez vous, nous passons donc le temps à faire du feu pour chauffer l’eau du maté en attendant une accalmie qui va nous permettre de redescendre. Entre canyons et cactus le paysage est ici fantastique. Les montagnes se parent de milles et unes couleurs au gré des strates de sédiments.

Maintenant je peux vous dire que, pour la première fois, j’ai vu ce qu’il peut y avoir de bon en l’homme avec toute la lumière de son humilité.

allez donc voir la galerie et vous comprendrez…

Le Perito Moreno

Argentine, Patagonie, paysages 4 janvier 2012

Bon là je vais m’étendre, alors si ça vous fatigue de lire ces textes passez tout de suite votre chemin…

pour la petite histoire, le glacier Perito Moreno est LE TRUC qui m’a fait décider ce voyage. Un jour, je me suis dit que la terre est bien trop belle pour passer à côté et en pensant cela, je n’avais qu’une image en tête : le glacier Perito Moreno !

Ce glacier fait partie du Champ de glace de la Patagonie sud (la 3e plus grande réserve d’eau potable de la planète) et, à l’heure actuelle, sujet ô combien d’actualité, ce glacier continue de grandir. Voilà pour la partie pédagogique.

En arrivant au glacier on marche sur une petite passerelle qui nos emmène tranquillement face à cette masse de 60 mètres de haut (imaginez, un immeuble de 20 étages) et 5000 mètres de front. Et là, la magie commence. On se sent plein d’humilité face à cette masse  qui semble vivante. On l’entend comme respirer, craquer, les blocs de glaces tombent régulièrement dans le lac (lago Argentino) au son du tonnerre, en faisant des vagues qui feraient rêver les surfeurs les plus fous. On ne peut que se sentir tout petit face à cette puissance de la nature qui avance au rythme de 2 mètres par jours (peut être l’un des seuls glaciers qui continue de progresser).

Après cette modeste découverte, en route pour un trek sur le glacier. Après une petite balade en bateau pour joindre l’autre rive, une petite marche d’une heure pour monter au refuge, vous êtes équipé de crampons et en route pour l’aventure. Le chemin se fraie au milieu des séracs, des rivières d’eau pure et de modestes falaises. Cela est déjà une expérience fantastique. Mais cette expérience se transforme en songe lorsque, après ‘ heures de marche, on arrive à une lagune dont le bleu n’a rien de commun ni avec le plus beau des ciels azur, ni avec la piscine la plus claire que vous connaissez.

Sans aucun doute (et pour le moment) cette expérience restera la plus belle chose que j’ai vécue dans ma vie, mais trêve de mots, allez donc voir la galerie qui je l’espère vous traduira ce que j’ai pu vivre.

Ushuaia et la terre de feu

Patagonie, terre de feu, ushuaia, video 4 janvier 2012

Un petit tour en Patagonie,

quand je dis un petit tour, c’est un doux euphémisme. J’ai passé environ 3 semaines   entre la Patagonie chilienne et argentine. Je n’étais pas seul car 2 amis sont venus me rejoindre pour ce périple.

D’abord Ushuaia, dont les guides vous disent qu’il n’y a rien à faire si ce n’est pour le mythe. Et bien je ne suis pas d’accord !

Premièrement il y a la ville. Rien de bien particulier, mais le cadre reste sympathique et, pour ceux qui ne connaîtraient pas Annecy parce que ça y ressemble beaucoup, c’est bondé de magasins de montagne en tout genre.  Ici tout porte le nom de « Tierra del Fuego » ou de « Fin del Mundo » .

Bref une ville très dynamique entourée d’une nature d’exception. Le site principal est le parc national de la terre de feu. Mais j’ai largement préféré « La Valle de los Lobos » une balade de 3 heures où les paysages changent régulièrement. Entre les forêts d’arbre pétrifiés, les champs de tourbière, les lacs de montagne où se jettent les glaciers, c’est un ravissement pour les amateurs de nature. De part leur barrage on devine la présence des castors qui, lorsqu’ils daignent se montrer, vous font un festival.

Mais c’est en nquittant Ushuaia en bateau, direction le chili juste en face (30 min de bateau) que le point de vue s’est avéré le plus beau. Un ciel magnifique et une mer des plus calme ont reflété les montagnes tel un miroir. On ne savais plus où donner de la tête. En arrivant au Chili, à Puerto Navarino, j’ai trouvé le lieu où je veux finir mes jours. Il n’y a rien, juste une maison tenue par un garde de l’armada chilienne qui vit là seul avec sa famille. Ce lieu est tellement paisible qu’on aurait dit le paradis sur terre, c’est sans doute l’enfer quand les conditions météo ne sont pas de la partie, mais pour ceux qui veulent vivre loin de tout et de tous, c’est l’endroit rêvé. Où nous avons attendu le bus afin de se rendre dans la vraie ville la plus australe du monde : Puerto Williams au Chili…

En route pour la Péninsule Valdes

animaux, paysages, rencontres, video 4 janvier 2012

Située à mi chemin entre Buenos Aires et Ushuaia, cette presqu’île est une réserve dont la faune vous fait vite oublier la pollution urbaine. Après 20 heures de bus (il faudra que je vous parle des voyages en bus en argentine, c’est vraiment quelque chose !) j’arrive à Puerto Madryn.

Au départ, mon unique objectif était d’aller voir les baleines franches australes. N’ayant pas réservé d’hébergement, je me suis rendu dans une auberge tenue par un français et sa compagne argentine dont j’avais entendu parler au hasard de mes rencontres.

Le lieu s’est avéré bien plus qu’accueillant…

J’ai passé 10 jours dans cette ville qui n’a rien de particulier si ce n’est un front de mer très agréable et la proximité de la péninsule. Ayant un rendez vous prévu le 04 décembre à Ushuaia, j’ai préféré passer le temps à Puerto Madryn, plutôt qu’Ushuaia, dont les guides vous disent que 2 jours sur place sont amplement suffisant (on en reparlera).

Bref la Péninsule Valdès est « the place to be » pour voir baleines, pingouins et autres éléphants de mer (à voir dans la galerie Animaux). Le lieu est assez magique.

Mais j’ai surtout préféré l’accueil dans cette auberge tenue par un français et sa compagne argentine (la plus belle femme argentine que j’ai vu jusqu’à présent) qui m’ont accueilli comme un membre de la famille… Je ne saurais que trop vous recommander ce lieu plein de gentillesse et de chaleur, vous pouvez même y venir de ma part, je suis sûr que vous me remercierez pour l’accueil 😉

En ce qui concerne la faune, les baleines sont une belle expérience, pas farouches du tout, on peut les voir de près (voire de très près), sautant, jouant avec leur nageoire et se laissant porter à la surface de l’eau. J’avais déjà vu les baleines auparavant (au canada) mais cette expérience ici n’a rien à voir.

Ensuite je suis allé voir les pingouins. Une expérience très drôle. Au grès d’un chemin que l’on parcours d’un air distrait, on se rend vite compte que l’on est entouré de pingouins, beaucoup de pingouins, vraiment beaucoup de pingouins (environ 1,3 million). On est très proche d’eux et il ne suffirait de rien pour pouvoir les touchers. ces animaux ont l’air très attachants (et surtout très con), c’est très drôle. Le plus flagrant aura été ce panneau qui vous dit « Attention, laisser passer les pingouins qui traversent le chemin ». Donc au grès de notre promenade, on est souvent obligé de s’arrêter pour laisser passer ces animaux dont la démarche n’a absolument rien à voir avec le tango.

Enfin les lions de mer. Ces animaux ressemblent à de grosses limaces, entassés les uns sur les autres sur la plages. S’ils n’émettaient pas des sons proche du rot ou de la flatulence, on pourrait les croire morts. De temps en temps, l’un d’eux lève la tête pour voir ce qu’il se passe…mais rien de plus.

Hormis pour les baleines, je n’ai pas trop été envahi par cette espèce animale étrange que sont les touristes. Au corps très proche de la nature humaine, il semble que leur membres inférieur ne leur servent qu’à se déplacer d’un commerce à un autre, d’un restaurant à un autre. Leurs membres supérieurs semblent prolongés par un appendice noiratre qui ferai penser à un appareil photo où une caméra. Mais attention ! leur fréquentation semble véhiculer une certaine forme de contagion. Il m’est arrivé de me voir avec l’un de ces appareils au bout des bras, sans jamais savoir comment cela est possible.

Chaque jour je dois luter contre la maladie pour ne jamais leur ressembler…

Buenos aires est une ville de fou !

Argentine, video, villes 3 janvier 2012

J’ai passé 4 jours dans cette ville dès mon arrivée en Amérique du sud. Je dois reconnaître que le choc culturel ne fut pas si grand que ça. C’est ma première étape mais il semble qu’il s’agit de la plus européenne des villes d’Amérique du sud.

Dès  mon arrivée à l’aéroport, assailli par la chaleur avec plus de 31° (n’oublions pas qu’en  quittant la France il ne faisait que 5°), j’ai pris le taxi pour parcourir les 35 km qui mènent au centre ville. Et bien si vous aimez les sensations fortes, je vous conseille cette « excursion » à laquelle aucun guide ne vous prépare. Le principe de la circulation à Buenos Aires est le « grand n’importe quoi ». Les voitures, camions et autres bus se frôlent au point de se demander pourquoi il n’y a pas plus d’accidents. Il m’est arrivé de fermer les yeux par crainte en voyant la jante d’un poids lourd, le casque d’un motard, le rétroviseur d’un bus se rapprocher dangereusement de ma fenêtre. Mais malgré cela, la gentillesse du chauffeur, était un bon accueil dans cette ville où stress et pollution règnent en maître.

Au carrefour de Barcelone, Paris, New York et Rome cette ville possède une agitation permanente de jour comme de nuit.

Le jour, ce sont les banquiers et autres hommes d’affaires qui arpentent les rues, les bus et taxis se tirent la bourre au milieu d’une circulation où la seule règle est de ne pas en avoir.

La nuit, la pauvreté de la ville montre son vrai visage. Les plus défavorisés dépouillent les poubelles, non pas pour y trouver de quoi se sustenter, mais pour y récupérer toutes les matières recyclables possibles, autant de sources de revenus. Ainsi cartons, papiers et bouteilles plastiques se retrouvent emportés dans des chariots dont la taille ferait passer votre voiture pour un modèle réduit. Les sacs poubelles éventrés  balisent votre chemin tel un parterre de fleur dans ce jardin de béton. Les SDF ont élu domicile sur les places principales ou devant les magasins de luxe et concessionnaires étrangers. Le contraste entre richesse et pauvreté est très marqué dans cette ville où la plus large avenue du monde  » la 9 de Julio » compte 16 voies et fait 140 m de largte, ce qui fait passer les champs Elysée pour une modeste ruelle.

Mais Buenos Aires est surtout une ville très « colorée », au propre comme au figuré.

Chacun de ses quartiers possède une identité propre qui vous fait voyager en seulement quelques « quadras »(1)

Avec le Microcentro où les banques d’affaires côtoient le congrès, le sénat, la fameuse « Casa Rosada » (dont on dit qu’elle tient sa couleur du sang de bœuf), les boutiques de l’avenue Florida et dans laquelle les vitrines de Christian Dior ou Lacoste ont un parfum de barbecue, les maisons colorées du quartier populaire de la Boca, le cimetière de Recoleta et ses mausolées plus grands qu’une demeure de luxe sont autant de lieux plus insolites les uns que les autres. Il règne une variété dans cette ville, digne des cultures latines, qui en font l’une des capitales les plus colorées qu’il m’ait  été donné de rencontrer.

Mais pour autant, le provincial que je suis ne s’y sent pas très à l’aise. Le souffle coupé par la pollution, les pieds échauffés par le béton m’ont donné envie de vite partir de cette ville qui pour autant, mérite vraiment d’être connue.

Alors direction les portes de la Patagonie à Puerto Madryn…

(Séance de tango dans les rues de Palermo)

de Ushuaïa à …

Argentine 3 janvier 2012

C’est en tout cas mon objectif en commençant ce voyage. Partir de Ushuaïa (qui n’est pas la ville la plus australe du monde) pour arriver à je ne sais où. Quelques 9200 km à parcourir en un an.

Je suis parti de France en laissant tout derrière moi, maison, travail (là c’est plutôt lui qui m’a laissé), famille et amis (là par contre, merci facebook et internet).

Mon sac à dos (mochilla en espagnol) est ma seule maison. De fait le poids s’en ressent un peu. Une 20aine de kilos sur le dos et hop, direction l’Amérique du sud.

Le fil conducteur de mon voyage reste « La terre est bien trop belle« .  Pour ceux qui me connaissent, vous le savez déjà, je suis un sociopathe doublé d’un vrai sale caractère. N’aimant guère les gens, ayant perdu foi en la nature humaine, j’ai donc décidé de me concentrer sur la beauté de la nature sous toutes ses formes.  Je vais donc essayer de voir des paysages plus magnifiques, étranges, dangereux les uns que les autres, de vivre des choses qui font de la vie une aventure au propre comme au figuré.

Pour le reste, j’ai au fond de moi l’espoir que ce voyage me « RE-connecte » avec ce qu’il y a de bon en l’homme. Le monde de la pub m’en a éloigné autant que possible.

J’ai donc atteri le 18 novebre dernier à Buenos Aires…bonjour le décalage !

no images were found

Barrez-vous !

C’est parti !

Non classé 31 décembre 2011

Bon ben il parait qu’il faut que je fasse un blog pour raconter mon voyage. Alors le voilà !

D’abord, faut que je vous dise que je ne suis pas un grand narrateur devant l’éternel, donc la tache va être un peu compliquée.

Ensuite, tout au long de mon voyage, les connexions internet sont rares et « artisanales », mes post seront donc en fonction des contraintes technologiques.

Enfin, un blog ne suffirait pas à raconter la magie du voyage, mes textes deviendraient alors trop longs et ennuyeux.

Mais je vais faire mon possible pour que tout cela reste agréable à lire.

Barrez-vous ! L'histoire d'un voyage en amérique du sud