Buenos aires est une ville de fou !

J’ai passé 4 jours dans cette ville dès mon arrivée en Amérique du sud. Je dois reconnaître que le choc culturel ne fut pas si grand que ça. C’est ma première étape mais il semble qu’il s’agit de la plus européenne des villes d’Amérique du sud.

Dès  mon arrivée à l’aéroport, assailli par la chaleur avec plus de 31° (n’oublions pas qu’en  quittant la France il ne faisait que 5°), j’ai pris le taxi pour parcourir les 35 km qui mènent au centre ville. Et bien si vous aimez les sensations fortes, je vous conseille cette « excursion » à laquelle aucun guide ne vous prépare. Le principe de la circulation à Buenos Aires est le « grand n’importe quoi ». Les voitures, camions et autres bus se frôlent au point de se demander pourquoi il n’y a pas plus d’accidents. Il m’est arrivé de fermer les yeux par crainte en voyant la jante d’un poids lourd, le casque d’un motard, le rétroviseur d’un bus se rapprocher dangereusement de ma fenêtre. Mais malgré cela, la gentillesse du chauffeur, était un bon accueil dans cette ville où stress et pollution règnent en maître.

Au carrefour de Barcelone, Paris, New York et Rome cette ville possède une agitation permanente de jour comme de nuit.

Le jour, ce sont les banquiers et autres hommes d’affaires qui arpentent les rues, les bus et taxis se tirent la bourre au milieu d’une circulation où la seule règle est de ne pas en avoir.

La nuit, la pauvreté de la ville montre son vrai visage. Les plus défavorisés dépouillent les poubelles, non pas pour y trouver de quoi se sustenter, mais pour y récupérer toutes les matières recyclables possibles, autant de sources de revenus. Ainsi cartons, papiers et bouteilles plastiques se retrouvent emportés dans des chariots dont la taille ferait passer votre voiture pour un modèle réduit. Les sacs poubelles éventrés  balisent votre chemin tel un parterre de fleur dans ce jardin de béton. Les SDF ont élu domicile sur les places principales ou devant les magasins de luxe et concessionnaires étrangers. Le contraste entre richesse et pauvreté est très marqué dans cette ville où la plus large avenue du monde  » la 9 de Julio » compte 16 voies et fait 140 m de largte, ce qui fait passer les champs Elysée pour une modeste ruelle.

Mais Buenos Aires est surtout une ville très « colorée », au propre comme au figuré.

Chacun de ses quartiers possède une identité propre qui vous fait voyager en seulement quelques « quadras »(1)

Avec le Microcentro où les banques d’affaires côtoient le congrès, le sénat, la fameuse « Casa Rosada » (dont on dit qu’elle tient sa couleur du sang de bœuf), les boutiques de l’avenue Florida et dans laquelle les vitrines de Christian Dior ou Lacoste ont un parfum de barbecue, les maisons colorées du quartier populaire de la Boca, le cimetière de Recoleta et ses mausolées plus grands qu’une demeure de luxe sont autant de lieux plus insolites les uns que les autres. Il règne une variété dans cette ville, digne des cultures latines, qui en font l’une des capitales les plus colorées qu’il m’ait  été donné de rencontrer.

Mais pour autant, le provincial que je suis ne s’y sent pas très à l’aise. Le souffle coupé par la pollution, les pieds échauffés par le béton m’ont donné envie de vite partir de cette ville qui pour autant, mérite vraiment d’être connue.

Alors direction les portes de la Patagonie à Puerto Madryn…

(Séance de tango dans les rues de Palermo)

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