au fil de l’eau (scènes de vie)

En « route » vers Iquitos

Cuba

Machu Picchu

Titicaca

Plein les yeux

6088

La Pampa Bolivienne

Perdu dans le désert

Iguazu part 2 – dans la jungle

Iguazu part 1 – Que d’eau, que d’eau !

En montagne avec les lamas

Le Perito Moreno

En route pour la Péninsule Valdes


au fil de l’eau (scènes de vie)
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J’ai du reprendre le bateau pendant plusieurs jours afin de quitter Iquitos et le Pérou.
Un magnifique navire dont la propreté et la modernité de l’équipement technologique m’ont laissé sans voix. Cette fois ci c’est en cabine que j’ai voyagé (mais vu l’état de vétusté du bateau et la compagnie des cafards géants, je crois que le hamac aurait été plus confortable).
J’ai donc descendu l’Amazone (à défaut de la monter) pour partir vers ma nouvelle destination.
Ce voyage aura simplement été magnifique, encore mieux que le précédent.
D’abord il y a eu le chargement des vaches, zébus et autres buffles dont je n’enviais pas les conditions de transport.
Ensuite il y a eu les différentes haltes afin de livrer ici un bidon d’essence, là un colis, le mobilier pour une école que tout le village vient accueillir avec joie ou encore des pains de glace afin de conserver la pêche du jour qui sera vendue au marché. Un voyage extra ordinaire parce qu’il permet de prendre conscience de la vie des communautés installées le long du fleuve. Extra ordinaire parce que le chargement et déchargement des vaches et autres marchandises mobilise tout le monde dans un élan de solidarité communautaire que nos pays ont oublié depuis longtemps et qui pourtant, est ici nécessaire à la survie de chacun. Lorsque ce n’est pas un village, quelques cabanes ça et là nous donnent une idée des conditions de vies des indigènes qui ne sont pas à plaindre et inspirent le respect et parfois même l’envie. La compagnie sur le bateau est très agréable et je reste admiratif de la gentillesse, la simplicité et la générosité de ces gens face auxquels je me sens humble et maladroit avec mes habitudes d’européens.
Le voyage se termine enfin à Leticia, une charmante ville à la triple frontière entre Pérou, Brésil et Colombie. Quelques photos dans la galerie du même nom vous montrerons ces scènes de vie d’un autre temps. Les mots me manquent pour décrire cette aventure et je ne sais si mes images relateront bien ce que j’y ai vécu.
Et maintenant direction la Colombie !…
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En « route » vers Iquitos
Cette ville du nord du Pérou est nichée sur les rives du fleuve Amazone, en plein cœur de la forêt du même nom. Alors vous pourriez me dire « ok c’est une ville perdue dans la jungle » et bien vous ne croiriez pas si bien dire…
Avec ses 800 000 habitants, Iquitos offre la particularité d’être la plus grande ville isolée du monde. En effet, cette ville n’est accessible que par voie fluviale ou aérienne, il n’y a aucune route qui y mène.
Pour se rendre à Iquitos, deux solutions s’offrent au voyageur :
– Prendre l’avion depuis Lima, Tarapoto ou je ne sais quelle ville du Pérou
– Prendre une « Lancha » (bateau de type barge flottante pouvant accueillir des passagers en cabine ou en hamac en plus de son chargement), remonter les rivières Huallaga, Marañon, et le fleuve Amazone depuis Pucallpa ou Yurimaguas.
A votre avis, j’ai choisi quelle option ?…
…le bateau bien sûr.
Après 3 semaines de stage chamanique à Tarapoto, je suis donc allé à Yurimaguas en quête d’un bateau prêt à partir. Quelques minutes d’errance sur les embarcadères m’ont permis de trouver un bateau en partance. Je suis donc vite allé chercher un hamac pour le couchage et une boite en plastique, en guise de gamelle, avant d’aller tranquillement m’installer sur le bateau pour y passer ma première nuit, dans l’attente d’un départ incertain.
L’emplacement est chouette, mon hamac super confortable, mes affaires bien rangées. Mes voisines ont l’air sympa, quelques jeunes poules enfermées dans leur cage, accompagnant leur propriétaire.
Un petit singe solidement agrippé au cou de son très jeune propriétaire me montre les dents pour marquer son territoire mais loin d’être innocent, j’en fais tout autant pour marquer le mien. Quelques familles viennent s’installer avec leur lot de bagages démesurés. Le bateau se remplit vite et les hamacs s’entrechoquent dans leurs balancements.
J’attends tranquillement le départ en observant le chargement à dos d’homme d’une cargaison qui n’en finit pas.
Puis, 17 heures après l’heure initialement annoncée, c’est enfin le départ pour 4 jours et 3 nuits de voyage.
Alors attention, là ça va être violent !
Durant ces quelques jours, la seule occupation du passager consiste à faire sa toilette, se nourrir et dormir. Rien de plus, si ce n’est profiter du paysage magnifique qui défile devant nous.
La forêt amazonienne à perte de vue, les berges de rivières, un pêcheur sur sa pirogue croisé ça et là, quelques dauphins roses aperçus rapidement. Les repas sont servis tôt (6h30 – 11h30 et 17h30) il fait nuit à 18h30 et à 20h30 tout le monde est au lit.
Le rythme est donc très soutenu, c’est avec une grande discipline que nous nous présentons, au son de la sirène, muni de notre « tupperware » qui va accueillir le repas gastronomique préparé par un chef étoilé. En fait de repas, c’est poulet, riz et banane bouillie. Mais des fois, pour changer, ils nous servent l’inverse (banane bouillie, riz et poulet). Les siestes sont nombreuses et heureusement que j’ai une véritable bibliothèque avec moi. La pluie se fait un peu présente, mais pas dérangeante, au contraire elle apporte un peu de fraîcheur durant ces journées où la chaleur est vite insupportable.
Le paysage défile lentement et les 600 km de rivière que nous parcourons dévoilent un environnement qui se fait de plus en plus sauvage au fur et à mesure de notre progression.
Le temps passe tellement lentement, que je n’ai pas eu le temps de faire tout ce que j’avais prévu.
On se laisse donc bercé dans le hamac, en observant nonchalamment le paysage et en écoutant AC/DC, the Clash et autres Motorhead pour ajouter au caractère bucolique de cette balade.
Un très beau voyage en résumé et quelques photos vous montreront ce voyage et ses conditions.
Le même voyage m’attendra lors de mon départ vers ma prochaine destination.
Quant à Iquitos…

Cuba
De retour à la civilisation après un bref séjour à Cuba. C’est tout simplement un endroit merveilleux.
Privé d’internet, je n’ai pas fait d’article pour chaque expérience et ne vous livrerai que ces quelques lignes.
Ce pays est extra ordinaire pour sa culture, son climat, ses paysages et les gens.
J’ai aimé :
les rues pavées de la Vieille Havane, ses édifices coloniaux, les femmes cubaines et leur sourire ravageur, les paysages verdoyants de Viñales et ses « mogottes« , les plages de la baie des cochons pour leur calme et leur paysage caribéens, les femmes cubaines et leurs courbes sensuelles, les 4 couleurs de l’eau sur la plage de Varadero, la musique présente à chaque coin de rue, à chaque terrasse, les femmes cubaines et la couleur de leur peau, j’ai aimé la gentillesse et la générosité des gens, leur amabilité et leur bonne humeur, les femmes cubaines et leurs danses envoûtantes, j’ai vibré sur les sièges de ces vieilles voitures et autres bicytaxi, j’ai adoré me promener au gré de la musique dans les rues de Trinidad, j’ai été ému sur la tombe du Che, j’ai découvert un pays où la seule publicité est celle du parti et de la révolution, la langouste est délicieuse et les mojitos enivrants…
Je n’ai pas aimé :
…
Je pourrai dire encore milles choses mais aucune ne traduirait les senteurs, les couleurs et l’atmosphère de cette île magique, ni même les quelques photos…
Allez-y ! vite.

Machu Picchu
5 jours !…c’est le temps qu’il m’a fallu pour atteindre ce lieu mythique qu’est le Machu Picchu.
J’ai en effet fait un petit trek en montagne pour finir par ce site majestueux. Il faut savoir que le trek le plus connu reste le chemin de l’inca; mais ce dernier étant devenu une véritable usine à touriste qu’il faut réserver à minima 1 mois à l’avance (sachant que je ne sais pas encore où je serais demain alors imaginez dans un mois), j’ai préféré faire un trek alternatif nommé le Salkantay, du nom du sommet de 6271 m autour duquel nous parcourons pour arriver sur LE SITE.
Les premiers jours vous font parcourir la vallée, une première nuit à 3900 m (putain on se les gèle !!!) avant de passer un col à 4600 m d’altitude (une broutille…). De superbes paysages de montagne sont le décor de cette rando avant de redescendre tranquillement dans une vallée où la végétation se pare de ses plus belles orchidées, ses plans de café sauvage et autre jungle. La 3e nuit, je craque, notre tente prend l’eau et je décide donc de passer la nuit sur un banc abrité, emmitouflé dans mon sac de couchage. heureusement, ce sont les mules qui portent le plus gros de nos bagages et notre cuisinier est un chef hors pair qui nous fait des repas plus que revigorants.
Puis, le dernier jour, debout à 4h00 pour 1h30 de marche afin de voir le lever du soleil sur le Machu Picchu. Il pleut, il fait froid et tous mes vêtements sont trempés malgré le poncho (de merde) acheté à la va vite. La montée des escaliers se fait difficile et ma frontale ne sert qu’à éclairer la pluie qui tombe.
6h00, enfin c’est l’arrivée sur le site. Le soleil n’est pas au rendez vous, la visite guidée se fait sous une pluie battante, j’ose à peine sortir mon appareil photo. A 10h00, j’ai rendez vous pour l’ascension du Huayna Picchu (vous savez cette montagne que l’on voit sur toutes les cartes postales et qui surplombe le Machu Picchu), mais là, vu mon état de fatigue et les conditions météo, je me dis que je ne vais pas le faire, rentrer à l’hôtel, prendre une douche chaude et revenir un autre jour pour mieux en profiter.
Finalement à 9h00, la pluie cesse, le soleil fait son apparition (sûrement pas grâce aux offrandes et autres sacrifices que nous avons fait au temple du soleil). Alors ok on y va, on se fait cette p… d’ascension, des escaliers (incas bien sûr) nous font grimper le long de la paroi verticale pendant une heure de montée. Et bien vous savez quoi, ça en valait la peine. La vue est superbe, on devine le site au loin dans son intégralité et toute sa splendeur. Mais comment ont ils fait pour construire un truc pareil dans un endroit aussi perché !? Respect ! le travail des pierres taillées est impressionnant, les terrasses de culture d’une régularité parfaite et les différents temples ajoutent au mystique du lieu.
Enfin le reste de la journée me permet de profiter pleinement des différents points de vue et monuments, le soleil est au rendez vous et j’ai passé plus de 9 heures sur ce site afin d’en visiter tous les recoins. Un retour de 2 heures en train dans la vallée de l’Urubamba puis le bus nous ramène à Cuzco où il m’a fallu 2 jours de farniente pour me remettre de cette aventure.
Un petit tour dans la galerie vous montrera quelques prises de vue, dans l’espoir qu’elles vous donnent envie de faire le voyage…

Titicaca
Voici un nom dont l’évocation nous fait penser au Pérou (à tort), aux incas et au plus haut lac navigable du monde situé entre Bolivie et Pérou.
1. le côté Bolivien
Je suis donc allé voir ce lac mythique en me rendant sur la célèbre Isla del Sol (je sais ça ne vous dit rien). Selon la légende, c’est l’île sur laquelle le premier empereur Inca Manco Capac et sa soeur et épouse Mama Ocllo virent le jour en sortant d’une roche sacrée.
Arrivée donc à Copacabana pour 1 heure de traversée avant de rejoindre l’île sacrée sur laquelle j’ai passé une nuit afin de faire un trek de 7 heures pour me rendre sur le lieu de la naissance de ces incas. Rien de bien transcendant, un paysage superbe, quelques ruines et une table sacrificielle que vos retrouverez dans la galerie photo.
2. le côté Péruvien
Au delà de paysages superbes tout autour du lac, le côté péruvien offre la particularité de posséder les célèbres « Îles Flottantes UROS » (rien à voir avec un dessert). Bien que très touristique (trop même) je tenais à voir ces îles qui ont laissé une image indélébile dans ma mémoire, depuis mon enfance. Il s’agit en fait d’îles sur lesquelles vivent le peuple Uros. A l’origine ces îles datant du 13e siècle ont été créées pour échapper aux incas. Constituées de tortora (une sorte de jonc qui sert également de nourriture) ces îles de 80 cm d’épaisseur flottent au beau milieu du lac et son ancrée sur des poteaux d’eucalyptus pour éviter de dériver. On se promène donc sur ces îles au sol mou et l’on va d’une île à l’autre au moyen d’embarcation également faites en tortora.
Au final, une vraie prouesse technique, un paysage enchanteur, un peuple très accueillant, le tout un peu terni par une visite façon « Disneyland » où tout est très, trop, cadré. Mais pas de regret, ça valait le détour.
Encore l’occasion d’agrémenter une galerie nommée Lac Titicaca situé dans la nouvelle rubrique PÉROU où vous retrouverez une vingtaine de photos des deux côtés du lac. ce fut aussi ma dernière aventure en Bolivie, pays que j’aurai particulièrement apprécié avant de partir vivre de nouvelles aventures au Pérou.
Bonne visite…

Plein les yeux
Je ne vais pas vous dire grand chose dans cet article…(pour vous reposer de mon aventure en haute montagne tant la lecture devait en être ennuyeuse.)
Si vous ne lisez pas cet article, la seule chose que je vous demande c’est d’aller voir la galerie appelée « Salar et Sud Lipez » vous allez en prendre plein les yeux. C’est la plus grosse galerie photo de mon site, je n’ai pas réussi à faire une sélection plus courte sur les plus de 700 photos prises en 4 jours.
J’ai mis du temps à essayer de raconter cette excursion dans le plus grand désert salé du monde « Le Salar d’Uyuni » et le Sud Lipez, cette région désertique du sud de la Bolivie, à la frontière avec l’Argentine et le Pérou. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à maintenant, tous pays confondus !!! Au départ j’ai voulu appeler mon article « 4x4x4x4 » parce que nous étions 4 partis 4 jours en excursion en 4×4…(bof pas terrible.)
Nous sommes donc partis de Tupiza (ma ville préférée en Bolivie) pour, en 4 jours, rejoindre le Salar d’Uyuni. Au programme, sur un altiplano perché entre 4000 et 5000 m d’altitude, déserts, lagunes de toutes les couleurs, volcans, formations rocheuses plus étranges les unes que les autres,sans oublier les flamands roses et biens d’autres encore… Un voyage en 4×4 avec repas et tout le toutim assuré. Idéal pour un voyage de noce, un divorce, une rupture ou un coming out. Vraiment si vous devez faire un truc sympa dans votre vie allez y !!!
Me voilà seul avec 4 demoiselles (j’ai peur…et y’a de quoi).
Maintenant prenez un bon thé, une musique douce et allez voir la galerie où les montagnes flottent dans le ciel et on marche sur les nuages…

6088
Je l’ai fait ! Je suis passé au dessus des 6000 m d’altitude.
C’était dur, c’était long (tiens ça me rappelle une partie de mon anatomie) mais ça en valait la peine.
J’ai grimpé le HUAYNA POTOSI (rien à voir avec une ville célèbre pour ses mines d’argent) l’un des plus beaux sommets de Bolivie.
Cette expédition à duré 3 jours.
Le premier jour, départ de La Paz à 9h pour 2 h de route jusqu’au camp de base situé à 4800 m d’altitude (tiens ça me fait penser à une montagne connue). Arrivé au camp de base, on prend ses marques tranquillou. L’après midi, après une heure de rando on se retrouve au pied d’un glacier à 4900 m d’altitude (OK, j’ai dépassé le plus haut point d’Europe, je pourrais m’arrêter là…) sur lequel on va pratiquer la marche avec crampons (activité familière en ce qui me concerne après ma balade sur le Perrito Moreno) et l’escalade sur glacier avec piolets et tout et tout. Activité plutôt sympa si ce n’est que l’altitude vous remet à votre place. Chaque mouvement est un effort et, pour le fumeur que je suis, l’air se fait vraiment rare, on est vite essoufflé. Puis retour au camp de base et repos le reste de la journée.
Le second jour, départ à 9h pour le refuge Campo Alto situé à 5130m d’altitude. Cette petite balade de 2 heures est un premier entrainement, au début tranquille avec des chemins peu pentus, la fin s’avère assez difficile. D’autant que le poids de mon sac à dos (14 Kg environ dont 5 Kg d’eau) se fait bien ressentir. La deuxième moitié de cette balade se fait sur un chemin extrêmement pentu au milieu des roches avant de finir dans la neige (mais sans crampon). Nous sommes contents de voir enfin le refuge. Nous y rencontrons un groupe qui vient de revenir de l’ascension du « Huayna ». Le récit de leur expérience nous enchante, nous déçoit et nous inquiète. Ils nous racontent avoir soufferts sur un chemin très ardu pour arriver à un sommet complètement dans les nuages et n’avoir profité d’aucune vue spectaculaire. Leurs visages déformés par l’épuisement nous laissent imaginer le pire.
Le reste de la journée voit arriver les différents groupes qui feront cette expédition, nous sommes une trentaine au total, nous sympathisons, partageons nos appréhensions tout en sachant que tout le monde n’y arrivera pas. Puis après un bon repas fait de soupe et de pâtes (élément indispensable en montagne) c’est l’heure de la sieste (mais comment voulez vous dormir par 6° dans un refuge non chauffé en plein après midi et en sachant ce qui vous attend ?)
A 17h tout le monde est debout pour prendre le dîner (putain c’est tôt) pour ensuite aller se coucher à 19h avant le réveil prévu pour minuit.
0h00, tout le monde debout !
D’aucun ont pu dormir, d’autres pas. Un « petit déjeuner » nous attend. Il est temps de s’équiper. Prendre le strict nécessaire, un peu d’eau, un appareil photo, 3 à 4 couches de vêtements, lampe frontale, piolet et crampons, tout l’équipement nous est fournit. Puis c’est le départ en pleine nuit. Malgré l’obscurité qui nous prive du paysage, une tempête de neige nous rappelle la géographie dans laquelle nous nous trouvons. Heureusement la température semble supportable.
1h00, et c’est parti pour 6h de marches en pleine nuit avec piolet et crampons aux pieds.
Nous avançons par cordées de 2 à 3 personnes (avec le guide), sur le pan de montagne, c’est le défilé des lumières de nos lampes qui font penser à un ballet de lucioles. La distance entre les groupes laisse également deviner le dénivelé et la pente que nous avons à gravir. La marche se fait lente. Au bout d’une heure, mon corps ne pense qu’à uine chose : dormir. Chacun de mes gestes me fatigue au plus haut point et mes jambes semblent peser une tonne. Le souffle me manque et je maudis les (presque) 2 paquets de cigarettes fumés chaque jours. Je maudis également les quelques soirées « arrosées » vécues quelques jours plus tôt. Au bout de 2 heures, je pense déjà à abandonner mais il n’en n’est pas question !
4h30, Au bout de 3h30 de marche, nous arrivons à 5700m, une petite pause nous permet d’apprendre que nous avons fait la moitié du chemin (quoi seulement ! mais je vais pas tenir moi !).
La progression se fait de plus en plus dure, chaque 3 pas je dois m’arrêter une minute pour reprendre mon souffle. Il s’est arrêté de neiger et la vue des étoiles nous laisse penser que le ciel est dégagé (super !). La neige qui tombait à laissé la place au froid, l’effort est insupportable, il m’arrive par moment de fermer les yeux tout en marchant tellement je lutte contre la fatigue. Je n’ai pas le mal des montagnes, mais l’air me manque, il m’est difficile de respirer. Afin de ne pas craquer, de garder les idées claires, j’essaie de garder la même chanson dans la tête, telle une rengaine qui rythme ma progression. J’oblige parfois le guide à s’arrêter pour me laisser reprendre mon souffle.
6h00, nous ne sommes pas encore en haut, mais les premières lueurs du jour nous laissent entrevoir le chemin restant à parcourir. Je préfère baisser la tête et me concentrer sur les traces de mon guide et sur chacun de mes pas afin de ne pas me laisser démoraliser par la pente vertigineuse qu’il me reste à affronter.
6h45, nous sommes à 6000m (yes !). Nous avons éteint nos frontales, au loin on devine le soleil qui pointe ses premiers rayons derrières les quelques nuages qui, loin de gâcher la vue, apportent un effet saisissant au paysage qui nous entoure.
Et c’est parti pour l’ascension de la dernière crête. Je laisse mes bâtons de rando au pied du chemin. D’un côté les quelques 200 m de dénivelé que nous venons de grimper. De l’autre côté, quelques 1000 m d’une pente des plus vertigineuse. La crête est magnifique et l’on devine les premiers arrivés au sommets tels des petits points de couleur sur cette arrête impressionnante. Le piolet, les crampons et la corde s’avèrent plus qu’utiles pour notre survie sur ce dernier passage, c’est seulement à ce moment que mon guide s’informe de savoir si je suis sujet au vertige ou non (il était temps !)
7h00, enfin la récompense. le soleil est levé, la vue est magnifique. Nous sommes au dessus des nuages, les autres sommets surgissent tels des îles isolées au milieu de cette mer brumeuse. La victoire est au rendez vous, mon corps à tenu le coup et mon mental est au beau fixe. Une tappe dans les mains des autres marcheurs nous permet de partager ce succès, un sourire sur les lèvres (gercées), un regard échangé qui en dit long sur ce que nous sommes en train de partager. Bref tout est là !
7h30, après 30 minutes de pause au sommet, il est temps de redescendre. Le soleil est en train de transformer la neige qui devient humide et lourde et colle un peu trop aux crampons nous faisant perdre notre adhérence. Durant les 3h de descente (pour 8h de montée au total) nous découvrons le paysage qui nous a fait défaut dans l’obscurité de notre progression. C’est juste MAGNIFIQUE ! Un immense champ de neige fait de glaciers, de cavernes, de stalactites. Toute cette neige vierge me fait penser que mes skis me manquent beaucoup (là c’est clair je suis vraiment en manque de ski). Mais le plaisir que j’éprouve à la vue de cette scène me fait oublier toute frustration.
11h00, de retour au camp de base, j’attends le taxi qui e ramènera à La Paz, je rencontre les nouveaux arrivants qui vont vivre la même aventure dans 2 jours. Plus que la fatigue, ils voient sur mon visage une espèce de joie, de béatitude, d’extase qui sont les miennes. De retour à l’auberge, une bonne douche chaude (je n’en ai pas eu depuis 3 jours) m’attend. Je suis bien trop excité pour aller me coucher et je partage mon enthousiasme avec d’autres voyageurs qui ont fait l’ascension avec moi. A 19h je me décide enfin à aller me coucher, dans mon lit, en attendant le sommeil, j’ai un sourire sur les lèvres. Je crois que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire avant de finir par m’endormir pour me réveiller 13 heures plus tard.
Je n’ai pas de mots pour exprimer (en toute modestie) la fierté qui est la mienne. Mais chaque fois que je pense à cette aventure, j’ai un sourire radieux qui vient illuminer tout mon être.
Bien sûr une galerie est en ligne dans la rubrique mes photos, mais je vous assurent qu’elle ne rendent rien de cette aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. (merci à William et à Robin).

La Pampa Bolivienne
Toujours en Bolivie.
Mais cette fois c’est la jungle que je suis allé visiter. Ou plutôt la pampa Bolivienne. Je suis parti de la Paz pour me rendre à Rurrenabaque (ici on dit simplement Rurre) au nord-ouest de La Paz pour aller visiter le parc Madidi. C’est le fief des expéditions en Amazonie Bolivienne.
Ici pas de forêt, pas d’arbres aux proportions démesurées et pas de végétation à couper à la machette pour se frayer un chemin. Non c’est plutôt très aquatique, pour ne pas dire complètement aquatique.
Mon expédition à durer 3 jours en plein coeur du parc. Après 3 heures de 4×4 sur une route qui n’en a que le nom, nous avons pris le bateau pendant autant de temps avant d’arriver dans un magnifique Eco Lodge planté en pleine rivière.
Durant le trajet en bateau je n’ai eu de cesse de me demander comment le guide faisait pour se repérer. D’abord sur un bras de rivière principal, on emprunte ensuite un passage caché entre les fourrés pour rejoindre un autre bras et ainsi de suite pendant 3 heures. La variété des oiseux qui ont égayé notre chemin me laisse encore sous le charme.
Mais le thème de cette expédition était surtout la découverte de la faune locale (on je ne parle pas des touristes, ni même des boliviens), c’est bien d’animaux dont il s’agit.
Dès notre arrivée, un paisible caïman nous a souhaité la bienvenue, c’était notre hôte durant notre séjour dans ce parc magnifique. Le soir même, une balade en bateau, de nuit, nous emmène découvrir les caïmans à la lampe torche et voir leurs yeux briller tels un phare au milieu de cette étendue aquatique. Le lendemain, en route pour la chasse à l’anaconda. Après avoir marcher pendant des heures en pleine rivière, et avoir eu de l’eau jusqu’aux cou…des, nous arrivons sur une petite île où nous essayons de débusquer le fameux reptile. Notre chasse fut infructueuse, car en cette saison des pluies, ces serpents se font un peu rares. Mais la baignade avec les dauphins roses nous a vite fait oublier notre déception. Très joueurs, ces mammifères marins n’ont cessé de chercher à nous attraper en mordillant (sans aucune délicatesse) nos petits petons frétillants tels des appâts dans l’eau. Enfin, la pêche aux piranhas devait nous procurer notre repas du lendemain. Heureusement, un repas bien plus copieux nous attendait car notre pêche fut bien maigre.
Nous avions également la chance, à quelques minutes en bateau, d’avoir un bar en pleine pampa amazonienne, un lieu insolite où l’on savoure un verre en admirant le coucher de soleil pendant que certains font une partie de foot les pieds dans l’eau.
Mes nuits passées dans un hamac étaient bercée par les cris des singes défendant leur territoire, illuminée par les danses des lucioles que l’on confondait avec des étoiles filantes ou un véritable feu d’artifice, et le clapotis de l’eau à chaque saut de poisson ou mouvement du caïman se trouvant sous mes pieds.
Ce que je retiens le plus de cette expédition c’est avant tout le paysage et l’ambiance très agréable du groupe dans lequel j’étais. sans compter la personnalité de notre guide et peut être les quelques centaines de piqûres de moustiques.
Une petite galerie essaie modestement de montrer la beauté des paysages dans lesquels s’est déroulé ce séjour…

Perdu dans le désert
Me voici à San Pedro de Atacama…
Ce petit village d’un peu plus de 2000 habitants est perché à 2400 m d’altitude en plein milieu du désert d’Atacama connu pour être le plus aride de la planète (ouais ben on en reparlera).
L’ambiance ici est super, loin de Valparaiso et de ses plages touristiques, me voici revenu dans l’univers des backpackers. Tout le monde vient ici pour l’aventure, le désert et ses excursions entre vallée de la Luna, de la Muerte, geysers et autres lagunes salées, c’est un enchantement.
Ce bled est une véritable oasis en plein milieu du désert que domine le Licancabur (un volcan de 5900 m d’altitude). Une fois de plus ici, les routes sont des pistes de terre, les maisons sont en adobe (rien à voir avec de la retouche photo et autres outils de créatif) et l’eau une denrée rare (ben ça aussi on en reparlera). Depuis que je suis là j’ai eu l’occasion d’aller marcher seul dans le désert (c’est facile il suffit de sortir du village), d’aller faire quelques visites dans des paysages plus fantastiques les uns que les autres, ça vaut vraiment le détour et c’est l’une des grandes étapes à ne pas manquer.
Mais Atacama est un désert qui couvre tout le nord du Chili jusqu’aux frontières Bolivienne et Péruvienne. De San Pedro jusqu’au Nord, j’ai visité les dunes bien sûr, mais aussi Humberstone, une ville fantôme, décor idéal de nombreux western ou Santa Laura, une usine de salpêtre abandonnée, toutes deux classées au patrimoine mondial de l’humanité, j’ai pris des bains au milieu des eaux thermales et admiré le soleil couchant là ou le désert rencontre l’océan Pacifique.
Je sais que mes photos ne sont pas belles mais j’ai quand même fais une galerie pour vous les montrer.
Le seul hic dans tout ça ???
C’est que San Pedro connait actuellement la pire saison des pluies depuis 12 ans, chaque jour, vers 16H00 une pluie diluvienne nous tombe sur la tronche. Au point qu’au moment où j’écris cet article, toutes les sorties et excursions sont fermées (j’ai donc eu de la chance de pouvoir en faire) les routes sont devenues impraticables, quand elles ne sont pas détruites par la pluie, l’électricité est coupée l’eau est devenue impropre à la consommation, des gens ont du être évacués et l’armée à du intervenir pour remettre en état une partie du village et certains chemins bref c’est la cata !
On en reparlera du désert le plus aride de la planète…

Iguazu part 2 – dans la jungle
Aujourd’hui c’est le tour du côté Argentin des chutes.
Complètement différent, beaucoup plus sauvage, on est ici dans la jungle. Avant d’aller voir le site des chutes en lui même, j’ai profité du temps disponible pour aller faire un tour sur le Sendero Macuco. Une petite balade de 40 minutes vous conduit à une petite cascade où vous attend une piscine naturelle. Mais ce que j’ai trouvé le plus sympa n’est pas la cascade ni la piscine, c’est d’avoir marché durant ces quelques minutes sans croiser âme qui vive et cette impression d’être « seul dans la jungle ».
Le son des insectes, le bruit d’un animal qui fuit à votre approche, les toiles d’araignées et leurs tisseuses colorées vous font sentir une certaine insécurité que j’ai largement préféré à celles des rues de Buenos Aires. Je dois dire que sur le coup j’ai eu beaucoup de chance de commencer ma visite du parc si tôt et d’avoir vraiment l’impression d’être seul. Je ne saurais que trop vous conseiller cette mise en jambe avant la découverte des chutes dans le reste du parc.
Ensuite, je suis retourné dans les chemins plus « touristiques ». Entre « La Garganta del diablo » (la cascade la plus impressionnante des deux côtés du site), « Le Paséo Superior » et le « Paséo Inferior » c’est tout un enchevêtrement de passerelles qui vous permet de tantôt surplomber les différentes cascades, tantôt être submergé par la bruine ambiante au point qu’il vaut mieux se munir d’un appareil photo étanche.
On est sans cesse fasciné par la façon dont la pierre et l’eau se livrent une bataille forcenée au milieu de cette verture. Certains passages vous font traverser le rio Iguazu qui parait si calme qu’on a du mal à imaginer la violence des chutes qui se révèlent à vous.
Bref un des plus beaux site que j’ai vu depuis le début de mon voyage. A voir sans aucune hésitation.

Iguazu part 1 – Que d’eau, que d’eau !
ça y est c’est fait…j’ai enfin vu l’une des 7 merveilles du monde*.
Je parle des chutes d’Iguazu bien entendu
Que dire ? c’est tellement beau.
Le site se divise en deux parties qui se visitent distinctement.
J’ai donc commencé par la partie Brésilienne. Le spectacle est tout simplement fantastique et on comprend très vite pourquoi il s’agit là de l’une des nouvelles 7 merveilles du monde. Ce côté des chutes offre l’avantage de présenter une vue d’ensemble du site, un panorama grandiose devant lequel on se sent tout petit face à ces cascades de 80m de haut.
Au travers de l’eau, de la pierre et de la forêt, on ressent toute la puissance de la nature. La pierre y est dure et se confronte avec l’eau dans une violence de toute beauté, la forêt y est sauvage telle une jungle tropicale (c’est d’ailleurs la jungle). Quelles que soient les photos que j’ai prises, aucune ne suffit à retranscrire la beauté et la magnificence du site.
La visite est très rapide, mais le souvenir, lui, reste impérissable. On en prend plein la tête, plein les yeux et plein les vêtements également tellement on est trempé par les embruns.
J’en ai également profité pour visiter le « Parque dos Aves« , un parc à oiseaux qui vous présentent les différentes espèces colorées que l’on peut rencontrer ici. ainsi de nouveaux compagnons sont venus agrémenter la galerie « Animaux en tous genres«
je n’en dirai pas plus tellement les mots me manquent, je vous laisse profiter de la galerie du même nom.
* il existe à mes yeux une seule et unique merveille au monde

En montagne avec les lamas
Rendez vous dans le nord ouest de l’Argentine.
A Salta plus précisément. Une petite ville charmante, royaume de la pièce détachée automobile. Ne me demandez pas pourquoi, mais ce que je sais, c’est que les magasins de pièces détachées en tous genres sont plus présents que les boutiques de souvenirs.
Dans cette région on est bien plus proche de l’idée que l’on se fait de l’Amérique du sud. Les gens sont beaucoup plus typés « indiens« , le teint mat et le regard dur (mais très chaleureux pour autant) et la feuille de coca est en vente libre.
De Salta, je suis allé passer quelques jours (dont nouvel an) dans un village encore plus au nord nommé Tilcara.
Perché à 2460 m ce petit village authentique est une perle. Ici les maisons sont pisé, les rues sont des pistes, les montagnes culminent jusqu’à 5000 m, les paysages sont des déserts arides remplis de cactus jusqu’à plus de 20 m de haut.
J’ai donc décidé de partir en montagne avec pour seuls compagnons un lama et un guide (qui avait aussi sont propre lama). L’animal sert à porter vos bagages, vous en êtes le seul responsable et très vite, il devient votre meilleur ami.
Contrairement à ce que Tintin vous a laissé croire, les lamas ne vous crachent pas dessus. Bien au contraire ce sont des animaux très sociables.
Après environ 6h de marche, nous voilà arrivés à destination. Perché à plus de 4000 m (merci la feuille de coca) nous arrivons dans une cabane habitée depuis 72 ans ar un vieil homme, sa femme, leurs chèvres, une vache et 3 chevaux. Lui n’est jamais descendu dans « la plaine » et elle descend 1 fois par semaine pour y vendre leur production fromagère. Ce lieux est un paradis, dénué de toute technologie, électricité; eau courante et tout à l’égout. Accueillis comme leur propre famille, j’en suis gêné de me voir comme le touriste moyen (vous savez cette race contre laquelle je lutte chaque jour). Nous passons la nuit dans un hôtel 4 étoiles qui ferait pâlir d’envie les Hilton et où le luxe se limite à un misérable lit pliant. Ici pas de douche, on se lave à l’eau laiteuse que nous sommes allés chercher pour le fermier dans une rivière en contrebas. La nature est votre toilette et les chèvres nous ont fourni le lait du petit déjeuner
Le lendemain la pluie est au rendez vous, nous passons donc le temps à faire du feu pour chauffer l’eau du maté en attendant une accalmie qui va nous permettre de redescendre. Entre canyons et cactus le paysage est ici fantastique. Les montagnes se parent de milles et unes couleurs au gré des strates de sédiments.
Maintenant je peux vous dire que, pour la première fois, j’ai vu ce qu’il peut y avoir de bon en l’homme avec toute la lumière de son humilité.
allez donc voir la galerie et vous comprendrez…

Le Perito Moreno
Bon là je vais m’étendre, alors si ça vous fatigue de lire ces textes passez tout de suite votre chemin…
pour la petite histoire, le glacier Perito Moreno est LE TRUC qui m’a fait décider ce voyage. Un jour, je me suis dit que la terre est bien trop belle pour passer à côté et en pensant cela, je n’avais qu’une image en tête : le glacier Perito Moreno !
Ce glacier fait partie du Champ de glace de la Patagonie sud (la 3e plus grande réserve d’eau potable de la planète) et, à l’heure actuelle, sujet ô combien d’actualité, ce glacier continue de grandir. Voilà pour la partie pédagogique.
En arrivant au glacier on marche sur une petite passerelle qui nos emmène tranquillement face à cette masse de 60 mètres de haut (imaginez, un immeuble de 20 étages) et 5000 mètres de front. Et là, la magie commence. On se sent plein d’humilité face à cette masse qui semble vivante. On l’entend comme respirer, craquer, les blocs de glaces tombent régulièrement dans le lac (lago Argentino) au son du tonnerre, en faisant des vagues qui feraient rêver les surfeurs les plus fous. On ne peut que se sentir tout petit face à cette puissance de la nature qui avance au rythme de 2 mètres par jours (peut être l’un des seuls glaciers qui continue de progresser).
Après cette modeste découverte, en route pour un trek sur le glacier. Après une petite balade en bateau pour joindre l’autre rive, une petite marche d’une heure pour monter au refuge, vous êtes équipé de crampons et en route pour l’aventure. Le chemin se fraie au milieu des séracs, des rivières d’eau pure et de modestes falaises. Cela est déjà une expérience fantastique. Mais cette expérience se transforme en songe lorsque, après ‘ heures de marche, on arrive à une lagune dont le bleu n’a rien de commun ni avec le plus beau des ciels azur, ni avec la piscine la plus claire que vous connaissez.
Sans aucun doute (et pour le moment) cette expérience restera la plus belle chose que j’ai vécue dans ma vie, mais trêve de mots, allez donc voir la galerie qui je l’espère vous traduira ce que j’ai pu vivre.

En route pour la Péninsule Valdes
Située à mi chemin entre Buenos Aires et Ushuaia, cette presqu’île est une réserve dont la faune vous fait vite oublier la pollution urbaine. Après 20 heures de bus (il faudra que je vous parle des voyages en bus en argentine, c’est vraiment quelque chose !) j’arrive à Puerto Madryn.
Au départ, mon unique objectif était d’aller voir les baleines franches australes. N’ayant pas réservé d’hébergement, je me suis rendu dans une auberge tenue par un français et sa compagne argentine dont j’avais entendu parler au hasard de mes rencontres.
Le lieu s’est avéré bien plus qu’accueillant…
J’ai passé 10 jours dans cette ville qui n’a rien de particulier si ce n’est un front de mer très agréable et la proximité de la péninsule. Ayant un rendez vous prévu le 04 décembre à Ushuaia, j’ai préféré passer le temps à Puerto Madryn, plutôt qu’Ushuaia, dont les guides vous disent que 2 jours sur place sont amplement suffisant (on en reparlera).
Bref la Péninsule Valdès est « the place to be » pour voir baleines, pingouins et autres éléphants de mer (à voir dans la galerie Animaux). Le lieu est assez magique.
Mais j’ai surtout préféré l’accueil dans cette auberge tenue par un français et sa compagne argentine (la plus belle femme argentine que j’ai vu jusqu’à présent) qui m’ont accueilli comme un membre de la famille… Je ne saurais que trop vous recommander ce lieu plein de gentillesse et de chaleur, vous pouvez même y venir de ma part, je suis sûr que vous me remercierez pour l’accueil 😉
En ce qui concerne la faune, les baleines sont une belle expérience, pas farouches du tout, on peut les voir de près (voire de très près), sautant, jouant avec leur nageoire et se laissant porter à la surface de l’eau. J’avais déjà vu les baleines auparavant (au canada) mais cette expérience ici n’a rien à voir.
Ensuite je suis allé voir les pingouins. Une expérience très drôle. Au grès d’un chemin que l’on parcours d’un air distrait, on se rend vite compte que l’on est entouré de pingouins, beaucoup de pingouins, vraiment beaucoup de pingouins (environ 1,3 million). On est très proche d’eux et il ne suffirait de rien pour pouvoir les touchers. ces animaux ont l’air très attachants (et surtout très con), c’est très drôle. Le plus flagrant aura été ce panneau qui vous dit « Attention, laisser passer les pingouins qui traversent le chemin ». Donc au grès de notre promenade, on est souvent obligé de s’arrêter pour laisser passer ces animaux dont la démarche n’a absolument rien à voir avec le tango.
Enfin les lions de mer. Ces animaux ressemblent à de grosses limaces, entassés les uns sur les autres sur la plages. S’ils n’émettaient pas des sons proche du rot ou de la flatulence, on pourrait les croire morts. De temps en temps, l’un d’eux lève la tête pour voir ce qu’il se passe…mais rien de plus.
Hormis pour les baleines, je n’ai pas trop été envahi par cette espèce animale étrange que sont les touristes. Au corps très proche de la nature humaine, il semble que leur membres inférieur ne leur servent qu’à se déplacer d’un commerce à un autre, d’un restaurant à un autre. Leurs membres supérieurs semblent prolongés par un appendice noiratre qui ferai penser à un appareil photo où une caméra. Mais attention ! leur fréquentation semble véhiculer une certaine forme de contagion. Il m’est arrivé de me voir avec l’un de ces appareils au bout des bras, sans jamais savoir comment cela est possible.
Chaque jour je dois luter contre la maladie pour ne jamais leur ressembler…