Looking for Evo…Morales

Plein les yeux

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C’est quand même pas la mine !!!

La Pampa Bolivienne

WMDR*

La Paz


Looking for Evo…Morales
Durant mes péripéties en Bolivie, je suis allé me reposer dans la charmante ville de Sucre (capitale officielle de Bolvie) au climat fort agréable après les froideurs de l’altiplano. A quelques kilomètres de là se trouve le petit village de Tarabuco connu pour son marché d’artisanat du dimanche. Mais ce dimanche…c’était bien plus qu’un marché.
Tarabuco est un village connu pour sa culture indigène. Chaque année au moi de mars, le dimanche le plus proche du 12 mars (date anniversaire d’une bataille remportée contre les conquistadors), le village voit se rassembler la plupart des communautés indigènes qui vont défiler et danser dans les rues en costumes traditionnels avant de terminer en grand nombre autour de la Pukara dressée pour l’occasion lors du « Pujllay« .
Vous vous doutez bien qu’en Bolivie, par beau temps, ce rassemblement festif et très coloré connait un succès certain.
Tarabuco, c’est aussi l’un des villages préférés de Monsieur Evo Morales, président de la République Plurinationale de Bolivie. En effet, en tant que capitale de la culture indigène, en grand défenseur de cette dernière le présdient Bolivien, en à fait son « plateau des Glières » à lui…(si vous voyez ce que je veux dire)
Eh bien vous me croirez ou non, mais il est venu le mec !!! Et en plus il a dansé en costume traditionnel dans les rues au milieu des autres communautés ! (Si ! Si ! Comme j’vous l’dit !!!)
Trop fort !
L’occasion de retrouver des photos d’instants volés et de portraits colorés dans une petite galerie dédiée à Tarabuco où Evo donne le meilleur de lui même…c’est pas Sarko qui ferait ça!…

Plein les yeux
Je ne vais pas vous dire grand chose dans cet article…(pour vous reposer de mon aventure en haute montagne tant la lecture devait en être ennuyeuse.)
Si vous ne lisez pas cet article, la seule chose que je vous demande c’est d’aller voir la galerie appelée « Salar et Sud Lipez » vous allez en prendre plein les yeux. C’est la plus grosse galerie photo de mon site, je n’ai pas réussi à faire une sélection plus courte sur les plus de 700 photos prises en 4 jours.
J’ai mis du temps à essayer de raconter cette excursion dans le plus grand désert salé du monde « Le Salar d’Uyuni » et le Sud Lipez, cette région désertique du sud de la Bolivie, à la frontière avec l’Argentine et le Pérou. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à maintenant, tous pays confondus !!! Au départ j’ai voulu appeler mon article « 4x4x4x4 » parce que nous étions 4 partis 4 jours en excursion en 4×4…(bof pas terrible.)
Nous sommes donc partis de Tupiza (ma ville préférée en Bolivie) pour, en 4 jours, rejoindre le Salar d’Uyuni. Au programme, sur un altiplano perché entre 4000 et 5000 m d’altitude, déserts, lagunes de toutes les couleurs, volcans, formations rocheuses plus étranges les unes que les autres,sans oublier les flamands roses et biens d’autres encore… Un voyage en 4×4 avec repas et tout le toutim assuré. Idéal pour un voyage de noce, un divorce, une rupture ou un coming out. Vraiment si vous devez faire un truc sympa dans votre vie allez y !!!
Me voilà seul avec 4 demoiselles (j’ai peur…et y’a de quoi).
Maintenant prenez un bon thé, une musique douce et allez voir la galerie où les montagnes flottent dans le ciel et on marche sur les nuages…

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Je l’ai fait ! Je suis passé au dessus des 6000 m d’altitude.
C’était dur, c’était long (tiens ça me rappelle une partie de mon anatomie) mais ça en valait la peine.
J’ai grimpé le HUAYNA POTOSI (rien à voir avec une ville célèbre pour ses mines d’argent) l’un des plus beaux sommets de Bolivie.
Cette expédition à duré 3 jours.
Le premier jour, départ de La Paz à 9h pour 2 h de route jusqu’au camp de base situé à 4800 m d’altitude (tiens ça me fait penser à une montagne connue). Arrivé au camp de base, on prend ses marques tranquillou. L’après midi, après une heure de rando on se retrouve au pied d’un glacier à 4900 m d’altitude (OK, j’ai dépassé le plus haut point d’Europe, je pourrais m’arrêter là…) sur lequel on va pratiquer la marche avec crampons (activité familière en ce qui me concerne après ma balade sur le Perrito Moreno) et l’escalade sur glacier avec piolets et tout et tout. Activité plutôt sympa si ce n’est que l’altitude vous remet à votre place. Chaque mouvement est un effort et, pour le fumeur que je suis, l’air se fait vraiment rare, on est vite essoufflé. Puis retour au camp de base et repos le reste de la journée.
Le second jour, départ à 9h pour le refuge Campo Alto situé à 5130m d’altitude. Cette petite balade de 2 heures est un premier entrainement, au début tranquille avec des chemins peu pentus, la fin s’avère assez difficile. D’autant que le poids de mon sac à dos (14 Kg environ dont 5 Kg d’eau) se fait bien ressentir. La deuxième moitié de cette balade se fait sur un chemin extrêmement pentu au milieu des roches avant de finir dans la neige (mais sans crampon). Nous sommes contents de voir enfin le refuge. Nous y rencontrons un groupe qui vient de revenir de l’ascension du « Huayna ». Le récit de leur expérience nous enchante, nous déçoit et nous inquiète. Ils nous racontent avoir soufferts sur un chemin très ardu pour arriver à un sommet complètement dans les nuages et n’avoir profité d’aucune vue spectaculaire. Leurs visages déformés par l’épuisement nous laissent imaginer le pire.
Le reste de la journée voit arriver les différents groupes qui feront cette expédition, nous sommes une trentaine au total, nous sympathisons, partageons nos appréhensions tout en sachant que tout le monde n’y arrivera pas. Puis après un bon repas fait de soupe et de pâtes (élément indispensable en montagne) c’est l’heure de la sieste (mais comment voulez vous dormir par 6° dans un refuge non chauffé en plein après midi et en sachant ce qui vous attend ?)
A 17h tout le monde est debout pour prendre le dîner (putain c’est tôt) pour ensuite aller se coucher à 19h avant le réveil prévu pour minuit.
0h00, tout le monde debout !
D’aucun ont pu dormir, d’autres pas. Un « petit déjeuner » nous attend. Il est temps de s’équiper. Prendre le strict nécessaire, un peu d’eau, un appareil photo, 3 à 4 couches de vêtements, lampe frontale, piolet et crampons, tout l’équipement nous est fournit. Puis c’est le départ en pleine nuit. Malgré l’obscurité qui nous prive du paysage, une tempête de neige nous rappelle la géographie dans laquelle nous nous trouvons. Heureusement la température semble supportable.
1h00, et c’est parti pour 6h de marches en pleine nuit avec piolet et crampons aux pieds.
Nous avançons par cordées de 2 à 3 personnes (avec le guide), sur le pan de montagne, c’est le défilé des lumières de nos lampes qui font penser à un ballet de lucioles. La distance entre les groupes laisse également deviner le dénivelé et la pente que nous avons à gravir. La marche se fait lente. Au bout d’une heure, mon corps ne pense qu’à uine chose : dormir. Chacun de mes gestes me fatigue au plus haut point et mes jambes semblent peser une tonne. Le souffle me manque et je maudis les (presque) 2 paquets de cigarettes fumés chaque jours. Je maudis également les quelques soirées « arrosées » vécues quelques jours plus tôt. Au bout de 2 heures, je pense déjà à abandonner mais il n’en n’est pas question !
4h30, Au bout de 3h30 de marche, nous arrivons à 5700m, une petite pause nous permet d’apprendre que nous avons fait la moitié du chemin (quoi seulement ! mais je vais pas tenir moi !).
La progression se fait de plus en plus dure, chaque 3 pas je dois m’arrêter une minute pour reprendre mon souffle. Il s’est arrêté de neiger et la vue des étoiles nous laisse penser que le ciel est dégagé (super !). La neige qui tombait à laissé la place au froid, l’effort est insupportable, il m’arrive par moment de fermer les yeux tout en marchant tellement je lutte contre la fatigue. Je n’ai pas le mal des montagnes, mais l’air me manque, il m’est difficile de respirer. Afin de ne pas craquer, de garder les idées claires, j’essaie de garder la même chanson dans la tête, telle une rengaine qui rythme ma progression. J’oblige parfois le guide à s’arrêter pour me laisser reprendre mon souffle.
6h00, nous ne sommes pas encore en haut, mais les premières lueurs du jour nous laissent entrevoir le chemin restant à parcourir. Je préfère baisser la tête et me concentrer sur les traces de mon guide et sur chacun de mes pas afin de ne pas me laisser démoraliser par la pente vertigineuse qu’il me reste à affronter.
6h45, nous sommes à 6000m (yes !). Nous avons éteint nos frontales, au loin on devine le soleil qui pointe ses premiers rayons derrières les quelques nuages qui, loin de gâcher la vue, apportent un effet saisissant au paysage qui nous entoure.
Et c’est parti pour l’ascension de la dernière crête. Je laisse mes bâtons de rando au pied du chemin. D’un côté les quelques 200 m de dénivelé que nous venons de grimper. De l’autre côté, quelques 1000 m d’une pente des plus vertigineuse. La crête est magnifique et l’on devine les premiers arrivés au sommets tels des petits points de couleur sur cette arrête impressionnante. Le piolet, les crampons et la corde s’avèrent plus qu’utiles pour notre survie sur ce dernier passage, c’est seulement à ce moment que mon guide s’informe de savoir si je suis sujet au vertige ou non (il était temps !)
7h00, enfin la récompense. le soleil est levé, la vue est magnifique. Nous sommes au dessus des nuages, les autres sommets surgissent tels des îles isolées au milieu de cette mer brumeuse. La victoire est au rendez vous, mon corps à tenu le coup et mon mental est au beau fixe. Une tappe dans les mains des autres marcheurs nous permet de partager ce succès, un sourire sur les lèvres (gercées), un regard échangé qui en dit long sur ce que nous sommes en train de partager. Bref tout est là !
7h30, après 30 minutes de pause au sommet, il est temps de redescendre. Le soleil est en train de transformer la neige qui devient humide et lourde et colle un peu trop aux crampons nous faisant perdre notre adhérence. Durant les 3h de descente (pour 8h de montée au total) nous découvrons le paysage qui nous a fait défaut dans l’obscurité de notre progression. C’est juste MAGNIFIQUE ! Un immense champ de neige fait de glaciers, de cavernes, de stalactites. Toute cette neige vierge me fait penser que mes skis me manquent beaucoup (là c’est clair je suis vraiment en manque de ski). Mais le plaisir que j’éprouve à la vue de cette scène me fait oublier toute frustration.
11h00, de retour au camp de base, j’attends le taxi qui e ramènera à La Paz, je rencontre les nouveaux arrivants qui vont vivre la même aventure dans 2 jours. Plus que la fatigue, ils voient sur mon visage une espèce de joie, de béatitude, d’extase qui sont les miennes. De retour à l’auberge, une bonne douche chaude (je n’en ai pas eu depuis 3 jours) m’attend. Je suis bien trop excité pour aller me coucher et je partage mon enthousiasme avec d’autres voyageurs qui ont fait l’ascension avec moi. A 19h je me décide enfin à aller me coucher, dans mon lit, en attendant le sommeil, j’ai un sourire sur les lèvres. Je crois que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire avant de finir par m’endormir pour me réveiller 13 heures plus tard.
Je n’ai pas de mots pour exprimer (en toute modestie) la fierté qui est la mienne. Mais chaque fois que je pense à cette aventure, j’ai un sourire radieux qui vient illuminer tout mon être.
Bien sûr une galerie est en ligne dans la rubrique mes photos, mais je vous assurent qu’elle ne rendent rien de cette aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. (merci à William et à Robin).

C’est quand même pas la mine !!!
Ben si justement.
Un petit tour à Potosi (la ville la plus haute du monde) m’a permis de visiter les fameuses mines d’argent.
Avant de raconter cette aventure, il faut remettre les choses dans leur contexte :
En commençant ce voyage, un super pote (que sa célébrité croissante m’interdit de nommer afin de préserver son anonymat) m’a offert un bouquin « Les veines ouvertes de l’Amériques latine » de Eduardo Galeano. C’est un livre extra ordinaire qui raconte comment, depuis le 15e siècle, les pays européens ont sur exploité les ressources de ce continent sans rien donner en retour et en détruisant peuples, cultures, civilisations et paysages. Ce livre m’a inspiré un profond respect à l’égard des nations indigènes de ce continent. L’un des chapitres de ce livre est entièrement consacré aux mines de Potosi. A l’époque (15e au 18e siècle) Potosi était la principale réserve d’argent (le métal) de la planète. C’était aussi l’une des villes les plus riche du monde et la deuxième plus grande au monde de part sa population.
Aujourd’hui, Potosi à perdu de sa superbe et reflète bien le niveau économique général de la Bolivie, mais certains monuments, bâtiments et places nous font encore entrevoir ce qu’a pu être cette ville en son temps. Mais à Potosi, on vient pour vivre cette expérience inoubliable qu’est la visite des mines encore en activité.
La visite commence par un petit tour au marché des mineurs où l’on fait le plein de cadeaux à offrir durant la visite. Il s’agit principalement de feuilles de coca, utilisées pour supporter les conditions de travail dans cet enfer, d’alcool « potable » à 95° que boivent les mineurs, de cigarettes, et de bâtons de dynamite. Sur ce dernier élément, je me dois de préciser qu’un bâton ne coûte que 2 de nos misérables euros, mais pour les travailleurs c’est une fortune et nos achats sont donc les bienvenus. Ensuite, on s’équipe de bottes, pantalon, veste, casque et lampe frontale avant de partir pour la mine.
Dès l’arrivée, le regard des mineurs (pourtant habitués à voir les visiteurs en tous genres) nous fait bien comprendre la condition de leur travail et nous fait prendre conscience (si jamais ce n’était pas encore fait) du bien être de nos misérables conditions de capitalistes embourgeoisés.
Avant de commencer leur travail, ils passent environ une heure à se fourrer la bouche de feuille de coca, source d’énergie, mais aussi une forme de filtre qui va absorber une maigre partie des poussières de silice et autres éléments respirés tout au long de la journée.
Puis on pénètre dans la mine, dès le début, on a les pieds dans la boue, il fait encore assez froid (n’oublions pas que l’on est à 4200 m d’altitude) et on courbe l’échine pour éviter de se cogner. La toute première étape de cette visite souterraine se fait devant le diable en personne.
Il s’agit en fait d’une tradition, Pachamama (la terre mère) est responsable de la vie sur terre, mais « Tiùù » (le diable mais je ne suis pas sûr de l’orthographe que vous voudrez bien excuser) est responsable de la vie à l’intérieur de la terre (mon explication est un peu simpliste mais elle fait le job). A l’entrée de la mine se trouve donc une statue représentant ledit diable et devant lequel on prend le temps de s’attarder pour ne pas offenser, lui faire une offrande et le prier (en quechua) de nous laisser en paix durant notre visite et pour tout le temps de notre voyage.
Ensuite, on s’enfonce lentement dans les tripes de cette montagne (le Cerro Rico). Au fur et à mesure de notre progression la chaleur se fait de plus en plus pesante (des 15° de l’extérieur, on atteint vite les 40° de l’intérieur), la respiration se fait difficile (à l’essoufflement de l’altitude vient s’ajouter les poussières de silice et autres cristaux présents dans l’air). Quelques explosions, des bruits de marteau piqueur, une poussière qui empêche de voir à plus de 50 cm sot les agréments de notre parcours.
Un premier puits nous permet de descendre le second niveau de la mine, on chemine le dos courbé ou à quatre pattes dans ce labyrinthe de tunnels, un second puits nous permet d’atteindre le troisième niveau (il y en a quatre en tout mais nous n’irons jamais au quatrième tant les conditions sont infernales).
En chemin, on croise les mineurs en pleine action. D’aucun remplissent des brouettes des gravats extraits afin de les convoyer jusqu’aux chariots, d’autres s’évertuent à perforer la roche pour y fourrer la précieuse dynamite, tandis que d’autres s’efforcent de pousser un chariot de 700 kg de gravats jusqu’à la sortie sur des rails qui n’en ont que le nom.
Ces hommes ne semblent pas peiner tant ils sont accoutumés, nous nous faisons le plus petit possibles pour ne pas les gêner dans leur travail. A la pause, ils prennent le temps d’échanger avec vous, mais quelles questions leur poser ? Comment vivre cette honte d’être un touriste au milieu de ces hommes dont la durée de vie excède à peine les 50 ans et qui, depuis l’âge de 14 ans, passent de 8 à 24 heures par jour sans voir le soleil …?
Leur humilité, leur gentillesse et la rudesse de leur travail inspirent le respect le plus profond. Partager une cigarette, un verre d’alcool (au bout d’un verre on est saoul), reste une expérience inoubliable, troublante pour ne pas dire émouvante.
Quelques photos bien sûr dans l’album Bolivie, mais je vous assure que cette visite laissera une trace dans mon esprit à jamais, je ne verrai plus les longues heures passées au bureau de la même façon…et chacun devrait en faire autant !

La Pampa Bolivienne
Toujours en Bolivie.
Mais cette fois c’est la jungle que je suis allé visiter. Ou plutôt la pampa Bolivienne. Je suis parti de la Paz pour me rendre à Rurrenabaque (ici on dit simplement Rurre) au nord-ouest de La Paz pour aller visiter le parc Madidi. C’est le fief des expéditions en Amazonie Bolivienne.
Ici pas de forêt, pas d’arbres aux proportions démesurées et pas de végétation à couper à la machette pour se frayer un chemin. Non c’est plutôt très aquatique, pour ne pas dire complètement aquatique.
Mon expédition à durer 3 jours en plein coeur du parc. Après 3 heures de 4×4 sur une route qui n’en a que le nom, nous avons pris le bateau pendant autant de temps avant d’arriver dans un magnifique Eco Lodge planté en pleine rivière.
Durant le trajet en bateau je n’ai eu de cesse de me demander comment le guide faisait pour se repérer. D’abord sur un bras de rivière principal, on emprunte ensuite un passage caché entre les fourrés pour rejoindre un autre bras et ainsi de suite pendant 3 heures. La variété des oiseux qui ont égayé notre chemin me laisse encore sous le charme.
Mais le thème de cette expédition était surtout la découverte de la faune locale (on je ne parle pas des touristes, ni même des boliviens), c’est bien d’animaux dont il s’agit.
Dès notre arrivée, un paisible caïman nous a souhaité la bienvenue, c’était notre hôte durant notre séjour dans ce parc magnifique. Le soir même, une balade en bateau, de nuit, nous emmène découvrir les caïmans à la lampe torche et voir leurs yeux briller tels un phare au milieu de cette étendue aquatique. Le lendemain, en route pour la chasse à l’anaconda. Après avoir marcher pendant des heures en pleine rivière, et avoir eu de l’eau jusqu’aux cou…des, nous arrivons sur une petite île où nous essayons de débusquer le fameux reptile. Notre chasse fut infructueuse, car en cette saison des pluies, ces serpents se font un peu rares. Mais la baignade avec les dauphins roses nous a vite fait oublier notre déception. Très joueurs, ces mammifères marins n’ont cessé de chercher à nous attraper en mordillant (sans aucune délicatesse) nos petits petons frétillants tels des appâts dans l’eau. Enfin, la pêche aux piranhas devait nous procurer notre repas du lendemain. Heureusement, un repas bien plus copieux nous attendait car notre pêche fut bien maigre.
Nous avions également la chance, à quelques minutes en bateau, d’avoir un bar en pleine pampa amazonienne, un lieu insolite où l’on savoure un verre en admirant le coucher de soleil pendant que certains font une partie de foot les pieds dans l’eau.
Mes nuits passées dans un hamac étaient bercée par les cris des singes défendant leur territoire, illuminée par les danses des lucioles que l’on confondait avec des étoiles filantes ou un véritable feu d’artifice, et le clapotis de l’eau à chaque saut de poisson ou mouvement du caïman se trouvant sous mes pieds.
Ce que je retiens le plus de cette expédition c’est avant tout le paysage et l’ambiance très agréable du groupe dans lequel j’étais. sans compter la personnalité de notre guide et peut être les quelques centaines de piqûres de moustiques.
Une petite galerie essaie modestement de montrer la beauté des paysages dans lesquels s’est déroulé ce séjour…

WMDR*
j’ai réalisé un vieux rêve !
Descendre en VTT la route la plus dangereuse du monde plus connue sous le nom de « Deathroad » ou « Camino de la muerte ».
Cette route est celle qui relie La Paz au territoire des Yungas (une région de la Bolivie) pour arriver dans le charmant village de Coroico.
En quelques chiffres voici ce que ça donne :
- 3500 m de dénivelé (départ à 4700m pour arriver à 1200 m)
- 54 km de descente
- 3 heures durant
Cette descente ne peut bien sûr se faire que part l’intermédiaire d’une agence (plus que nombreuses à La Paz) et en compagnie d’un ou plusieurs guides expérimentés.
Départ donc à 7h du mat, il fait froid c’est l’horreur et même le petit déjeuner pris en plein air à 4700 m ne suffit pas à nous réchauffer. Puis c’est le moment d’enfiler les tenues adéquates, pantalon, veste, casque et gants sont de rigueur, c’est censé vous protéger de l’humidité (tu parles Charles !) et vous mettre en sécurité . Par chance notre groupe est plus que restreint, nous ne serons que 4 et un seul guide à faire la descente.
Quelques nuages à l’horizon, en quittant La Paz on pensait qu’il ferait beau, mais rien n’augurait alors ce que nous allions vivre.
La route commence par une descente de 15 minutes sur une route asphaltée où l’on croise les camions et autres bus qui empruntent ce chemin quotidiennement. Cette première étape nous permet de nous familiariser avec nos engins (des vtt tout suspendu plutôt de bonne qualité avec frein à disque hydraulique, faut bien ça). Ok on prend nos marques, les vélos sont pas mal, on prend quelques sensations, un peu de vitesse, on fait les fous pour se sentir à l’aise…jusqu’ici tout va bien.
Au bout de quelques kilomètres on quitte alors la route pour se retrouver sur le vrai chemin. La largeur de la route laisse penser qu’il vaut mieux ne croiser personne. On imagine difficilement comment deux véhicules peuvent cheminer de front. Mais déjà les paysages vous en mettent plein la vue, on devine la route au loin, à flan de montagne, perdue dans la jungle. Les nuages se font de plus en plus denses et la pluie commence à faire son apparition.
Et là, l’aventure commence…
Le chemin de terre vous secoue tout du long, les virages sont serrés et il ne faut pas se laisser surprendre, ni prendre trop de vitesse. la végétation cache parfois le ravin vertigineux qui borde la route et c’est une chance on se sent en sécurité. Les cascades jalonnent le chemin et parfois il vous faut passer sous l’une d’entre elles pour continuer d’avancer. Je ne vous cache pas qu’entre la pluie et les cascades, nous sommes trempés jusqu’aux os. Mais c’est juste génial, je crois même que je préfère l’avoir fait sous ces conditions qui ajoutent un peu de piment à notre épopée.
Notre groupe était certainement le plus fou de tous ceux que nous ayons croisés, et du coup, voire dépassés et nous sommes arrivés les premiers. Une douche chaude, une piscine et un repas copieux nous attendaient pour célébrer dignement notre exploit.
Et bien sûr une fois notre périple terminé le soleil a pu faire son apparition (ben voyons !). Les quelques photos dont je dispose ne sont pas superbes, nous n’avions pas le droit de prendre nos appareils, c’est donc le guide qui a joué les photographes.
Mais elles restent un excellent souvenir de cette aventure que je recommande vraiment, même aux plus frileux d’entre vous.
(* World Most Dangerous Road)

La Paz
Et moi qui trouvait que Buenos Aires était une ville de fou…c’est que je n’avais pas encore vu La Paz !
Je suis donc en Bolivie.
L’arrivée à La Paz vous chamboule un peu les neurones. D’abord il y a la route qui depuis le nord du Chili passe les 4500 m d’altitude et vous amène à cette capitale située à 3660 m ce qui en fait la capitale la plus haute du monde. Ensuite il y a la circulation, l’agitation et la pollution.
La respiration devient difficile, le mal de tête se fait ressentir et la pollution ambiante n’arrange rien à l’affaire. A chaque bouffée d’air on respire environ 1 litre de gas oil pour seulement 21% d’oxygène. La circulation et dense et, malgré le bordel ambiant, il semble y fonctionner une certaine organisation. Quand on arrive, ce qui impressionne c’est de voir l’étendue de cette ville encaissée à flan de montagne. Toutes les rues sont en pente et on oublie vite l’idée de se taper un sprint pour aller chercher son pain tant on est rapidement à bout de souffle.
Mais La Paz c’est aussi la ville du marché des sorcières. Cette petite rue rassemble tout un tas de boutiques en tous genres où l’on peut facilement se procurer des amulettes, poudres et autres herbes afin de vous garantir santé, fortune, amour ou vitalité (sexuelle bien entendu). Entre deux foetus de lama sèchés, on trouve sans peine son bonheur pour peu que l’on y mette du coeur.
Les boliviens, très typés, sont plutôt froid de prime abord. Le regard dur, le visage typé indigène, on ne sait pas vraiment s’ils sont accueillants ou si on les dérange. Mais d’une manière générale, ils sont plutôt sympas.
Comme à mon accoutumée, j’ai déambulé dans les rues afin de m’y perdre et de découvrir un peu la ville, même si chaque pas était un véritable effort. J’ai ainsi découvert le marché noir où l’on trouve tout ce qu’on veut à moindre coût, la féria du moment (comprenez fête artisanale) où l’on vous vend des offrandes pour les différents dieux et tous les autres commerces de la ville.
Ce qui surprend c’est qu’il y a très peu de magasins. Ici on trouve tout ce que l’on veut mais les échoppes sont des petits stands posés à même la route et couverts de bâche pour s’abriter de la pluie. C’est dans ce genre d’endroit que vous achèterez nourriture, vêtements, électronique ou articles de bricolage et j’en passe…
La Paz, c’est aussi une ville très insécure où les pickpockets sont rois, les dealer sont légion (on y trouve quand même la meilleure drogue du monde), les faux taxis et faux touristes vous font la cour pour mieux vous dépouiller
Bref encore une fois le dépaysement est plus que total (et le mot est faible).
Et maintenant direction la route de la mort…