au fil de l’eau (scènes de vie)

Machu Picchu

Titicaca

Plein les yeux

6088

La Pampa Bolivienne

Perdu dans le désert

Iguazu part 2 – dans la jungle


au fil de l’eau (scènes de vie)
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J’ai du reprendre le bateau pendant plusieurs jours afin de quitter Iquitos et le Pérou.
Un magnifique navire dont la propreté et la modernité de l’équipement technologique m’ont laissé sans voix. Cette fois ci c’est en cabine que j’ai voyagé (mais vu l’état de vétusté du bateau et la compagnie des cafards géants, je crois que le hamac aurait été plus confortable).
J’ai donc descendu l’Amazone (à défaut de la monter) pour partir vers ma nouvelle destination.
Ce voyage aura simplement été magnifique, encore mieux que le précédent.
D’abord il y a eu le chargement des vaches, zébus et autres buffles dont je n’enviais pas les conditions de transport.
Ensuite il y a eu les différentes haltes afin de livrer ici un bidon d’essence, là un colis, le mobilier pour une école que tout le village vient accueillir avec joie ou encore des pains de glace afin de conserver la pêche du jour qui sera vendue au marché. Un voyage extra ordinaire parce qu’il permet de prendre conscience de la vie des communautés installées le long du fleuve. Extra ordinaire parce que le chargement et déchargement des vaches et autres marchandises mobilise tout le monde dans un élan de solidarité communautaire que nos pays ont oublié depuis longtemps et qui pourtant, est ici nécessaire à la survie de chacun. Lorsque ce n’est pas un village, quelques cabanes ça et là nous donnent une idée des conditions de vies des indigènes qui ne sont pas à plaindre et inspirent le respect et parfois même l’envie. La compagnie sur le bateau est très agréable et je reste admiratif de la gentillesse, la simplicité et la générosité de ces gens face auxquels je me sens humble et maladroit avec mes habitudes d’européens.
Le voyage se termine enfin à Leticia, une charmante ville à la triple frontière entre Pérou, Brésil et Colombie. Quelques photos dans la galerie du même nom vous montrerons ces scènes de vie d’un autre temps. Les mots me manquent pour décrire cette aventure et je ne sais si mes images relateront bien ce que j’y ai vécu.
Et maintenant direction la Colombie !…
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Machu Picchu
5 jours !…c’est le temps qu’il m’a fallu pour atteindre ce lieu mythique qu’est le Machu Picchu.
J’ai en effet fait un petit trek en montagne pour finir par ce site majestueux. Il faut savoir que le trek le plus connu reste le chemin de l’inca; mais ce dernier étant devenu une véritable usine à touriste qu’il faut réserver à minima 1 mois à l’avance (sachant que je ne sais pas encore où je serais demain alors imaginez dans un mois), j’ai préféré faire un trek alternatif nommé le Salkantay, du nom du sommet de 6271 m autour duquel nous parcourons pour arriver sur LE SITE.
Les premiers jours vous font parcourir la vallée, une première nuit à 3900 m (putain on se les gèle !!!) avant de passer un col à 4600 m d’altitude (une broutille…). De superbes paysages de montagne sont le décor de cette rando avant de redescendre tranquillement dans une vallée où la végétation se pare de ses plus belles orchidées, ses plans de café sauvage et autre jungle. La 3e nuit, je craque, notre tente prend l’eau et je décide donc de passer la nuit sur un banc abrité, emmitouflé dans mon sac de couchage. heureusement, ce sont les mules qui portent le plus gros de nos bagages et notre cuisinier est un chef hors pair qui nous fait des repas plus que revigorants.
Puis, le dernier jour, debout à 4h00 pour 1h30 de marche afin de voir le lever du soleil sur le Machu Picchu. Il pleut, il fait froid et tous mes vêtements sont trempés malgré le poncho (de merde) acheté à la va vite. La montée des escaliers se fait difficile et ma frontale ne sert qu’à éclairer la pluie qui tombe.
6h00, enfin c’est l’arrivée sur le site. Le soleil n’est pas au rendez vous, la visite guidée se fait sous une pluie battante, j’ose à peine sortir mon appareil photo. A 10h00, j’ai rendez vous pour l’ascension du Huayna Picchu (vous savez cette montagne que l’on voit sur toutes les cartes postales et qui surplombe le Machu Picchu), mais là, vu mon état de fatigue et les conditions météo, je me dis que je ne vais pas le faire, rentrer à l’hôtel, prendre une douche chaude et revenir un autre jour pour mieux en profiter.
Finalement à 9h00, la pluie cesse, le soleil fait son apparition (sûrement pas grâce aux offrandes et autres sacrifices que nous avons fait au temple du soleil). Alors ok on y va, on se fait cette p… d’ascension, des escaliers (incas bien sûr) nous font grimper le long de la paroi verticale pendant une heure de montée. Et bien vous savez quoi, ça en valait la peine. La vue est superbe, on devine le site au loin dans son intégralité et toute sa splendeur. Mais comment ont ils fait pour construire un truc pareil dans un endroit aussi perché !? Respect ! le travail des pierres taillées est impressionnant, les terrasses de culture d’une régularité parfaite et les différents temples ajoutent au mystique du lieu.
Enfin le reste de la journée me permet de profiter pleinement des différents points de vue et monuments, le soleil est au rendez vous et j’ai passé plus de 9 heures sur ce site afin d’en visiter tous les recoins. Un retour de 2 heures en train dans la vallée de l’Urubamba puis le bus nous ramène à Cuzco où il m’a fallu 2 jours de farniente pour me remettre de cette aventure.
Un petit tour dans la galerie vous montrera quelques prises de vue, dans l’espoir qu’elles vous donnent envie de faire le voyage…

Titicaca
Voici un nom dont l’évocation nous fait penser au Pérou (à tort), aux incas et au plus haut lac navigable du monde situé entre Bolivie et Pérou.
1. le côté Bolivien
Je suis donc allé voir ce lac mythique en me rendant sur la célèbre Isla del Sol (je sais ça ne vous dit rien). Selon la légende, c’est l’île sur laquelle le premier empereur Inca Manco Capac et sa soeur et épouse Mama Ocllo virent le jour en sortant d’une roche sacrée.
Arrivée donc à Copacabana pour 1 heure de traversée avant de rejoindre l’île sacrée sur laquelle j’ai passé une nuit afin de faire un trek de 7 heures pour me rendre sur le lieu de la naissance de ces incas. Rien de bien transcendant, un paysage superbe, quelques ruines et une table sacrificielle que vos retrouverez dans la galerie photo.
2. le côté Péruvien
Au delà de paysages superbes tout autour du lac, le côté péruvien offre la particularité de posséder les célèbres « Îles Flottantes UROS » (rien à voir avec un dessert). Bien que très touristique (trop même) je tenais à voir ces îles qui ont laissé une image indélébile dans ma mémoire, depuis mon enfance. Il s’agit en fait d’îles sur lesquelles vivent le peuple Uros. A l’origine ces îles datant du 13e siècle ont été créées pour échapper aux incas. Constituées de tortora (une sorte de jonc qui sert également de nourriture) ces îles de 80 cm d’épaisseur flottent au beau milieu du lac et son ancrée sur des poteaux d’eucalyptus pour éviter de dériver. On se promène donc sur ces îles au sol mou et l’on va d’une île à l’autre au moyen d’embarcation également faites en tortora.
Au final, une vraie prouesse technique, un paysage enchanteur, un peuple très accueillant, le tout un peu terni par une visite façon « Disneyland » où tout est très, trop, cadré. Mais pas de regret, ça valait le détour.
Encore l’occasion d’agrémenter une galerie nommée Lac Titicaca situé dans la nouvelle rubrique PÉROU où vous retrouverez une vingtaine de photos des deux côtés du lac. ce fut aussi ma dernière aventure en Bolivie, pays que j’aurai particulièrement apprécié avant de partir vivre de nouvelles aventures au Pérou.
Bonne visite…

Plein les yeux
Je ne vais pas vous dire grand chose dans cet article…(pour vous reposer de mon aventure en haute montagne tant la lecture devait en être ennuyeuse.)
Si vous ne lisez pas cet article, la seule chose que je vous demande c’est d’aller voir la galerie appelée « Salar et Sud Lipez » vous allez en prendre plein les yeux. C’est la plus grosse galerie photo de mon site, je n’ai pas réussi à faire une sélection plus courte sur les plus de 700 photos prises en 4 jours.
J’ai mis du temps à essayer de raconter cette excursion dans le plus grand désert salé du monde « Le Salar d’Uyuni » et le Sud Lipez, cette région désertique du sud de la Bolivie, à la frontière avec l’Argentine et le Pérou. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à maintenant, tous pays confondus !!! Au départ j’ai voulu appeler mon article « 4x4x4x4 » parce que nous étions 4 partis 4 jours en excursion en 4×4…(bof pas terrible.)
Nous sommes donc partis de Tupiza (ma ville préférée en Bolivie) pour, en 4 jours, rejoindre le Salar d’Uyuni. Au programme, sur un altiplano perché entre 4000 et 5000 m d’altitude, déserts, lagunes de toutes les couleurs, volcans, formations rocheuses plus étranges les unes que les autres,sans oublier les flamands roses et biens d’autres encore… Un voyage en 4×4 avec repas et tout le toutim assuré. Idéal pour un voyage de noce, un divorce, une rupture ou un coming out. Vraiment si vous devez faire un truc sympa dans votre vie allez y !!!
Me voilà seul avec 4 demoiselles (j’ai peur…et y’a de quoi).
Maintenant prenez un bon thé, une musique douce et allez voir la galerie où les montagnes flottent dans le ciel et on marche sur les nuages…

6088
Je l’ai fait ! Je suis passé au dessus des 6000 m d’altitude.
C’était dur, c’était long (tiens ça me rappelle une partie de mon anatomie) mais ça en valait la peine.
J’ai grimpé le HUAYNA POTOSI (rien à voir avec une ville célèbre pour ses mines d’argent) l’un des plus beaux sommets de Bolivie.
Cette expédition à duré 3 jours.
Le premier jour, départ de La Paz à 9h pour 2 h de route jusqu’au camp de base situé à 4800 m d’altitude (tiens ça me fait penser à une montagne connue). Arrivé au camp de base, on prend ses marques tranquillou. L’après midi, après une heure de rando on se retrouve au pied d’un glacier à 4900 m d’altitude (OK, j’ai dépassé le plus haut point d’Europe, je pourrais m’arrêter là…) sur lequel on va pratiquer la marche avec crampons (activité familière en ce qui me concerne après ma balade sur le Perrito Moreno) et l’escalade sur glacier avec piolets et tout et tout. Activité plutôt sympa si ce n’est que l’altitude vous remet à votre place. Chaque mouvement est un effort et, pour le fumeur que je suis, l’air se fait vraiment rare, on est vite essoufflé. Puis retour au camp de base et repos le reste de la journée.
Le second jour, départ à 9h pour le refuge Campo Alto situé à 5130m d’altitude. Cette petite balade de 2 heures est un premier entrainement, au début tranquille avec des chemins peu pentus, la fin s’avère assez difficile. D’autant que le poids de mon sac à dos (14 Kg environ dont 5 Kg d’eau) se fait bien ressentir. La deuxième moitié de cette balade se fait sur un chemin extrêmement pentu au milieu des roches avant de finir dans la neige (mais sans crampon). Nous sommes contents de voir enfin le refuge. Nous y rencontrons un groupe qui vient de revenir de l’ascension du « Huayna ». Le récit de leur expérience nous enchante, nous déçoit et nous inquiète. Ils nous racontent avoir soufferts sur un chemin très ardu pour arriver à un sommet complètement dans les nuages et n’avoir profité d’aucune vue spectaculaire. Leurs visages déformés par l’épuisement nous laissent imaginer le pire.
Le reste de la journée voit arriver les différents groupes qui feront cette expédition, nous sommes une trentaine au total, nous sympathisons, partageons nos appréhensions tout en sachant que tout le monde n’y arrivera pas. Puis après un bon repas fait de soupe et de pâtes (élément indispensable en montagne) c’est l’heure de la sieste (mais comment voulez vous dormir par 6° dans un refuge non chauffé en plein après midi et en sachant ce qui vous attend ?)
A 17h tout le monde est debout pour prendre le dîner (putain c’est tôt) pour ensuite aller se coucher à 19h avant le réveil prévu pour minuit.
0h00, tout le monde debout !
D’aucun ont pu dormir, d’autres pas. Un « petit déjeuner » nous attend. Il est temps de s’équiper. Prendre le strict nécessaire, un peu d’eau, un appareil photo, 3 à 4 couches de vêtements, lampe frontale, piolet et crampons, tout l’équipement nous est fournit. Puis c’est le départ en pleine nuit. Malgré l’obscurité qui nous prive du paysage, une tempête de neige nous rappelle la géographie dans laquelle nous nous trouvons. Heureusement la température semble supportable.
1h00, et c’est parti pour 6h de marches en pleine nuit avec piolet et crampons aux pieds.
Nous avançons par cordées de 2 à 3 personnes (avec le guide), sur le pan de montagne, c’est le défilé des lumières de nos lampes qui font penser à un ballet de lucioles. La distance entre les groupes laisse également deviner le dénivelé et la pente que nous avons à gravir. La marche se fait lente. Au bout d’une heure, mon corps ne pense qu’à uine chose : dormir. Chacun de mes gestes me fatigue au plus haut point et mes jambes semblent peser une tonne. Le souffle me manque et je maudis les (presque) 2 paquets de cigarettes fumés chaque jours. Je maudis également les quelques soirées « arrosées » vécues quelques jours plus tôt. Au bout de 2 heures, je pense déjà à abandonner mais il n’en n’est pas question !
4h30, Au bout de 3h30 de marche, nous arrivons à 5700m, une petite pause nous permet d’apprendre que nous avons fait la moitié du chemin (quoi seulement ! mais je vais pas tenir moi !).
La progression se fait de plus en plus dure, chaque 3 pas je dois m’arrêter une minute pour reprendre mon souffle. Il s’est arrêté de neiger et la vue des étoiles nous laisse penser que le ciel est dégagé (super !). La neige qui tombait à laissé la place au froid, l’effort est insupportable, il m’arrive par moment de fermer les yeux tout en marchant tellement je lutte contre la fatigue. Je n’ai pas le mal des montagnes, mais l’air me manque, il m’est difficile de respirer. Afin de ne pas craquer, de garder les idées claires, j’essaie de garder la même chanson dans la tête, telle une rengaine qui rythme ma progression. J’oblige parfois le guide à s’arrêter pour me laisser reprendre mon souffle.
6h00, nous ne sommes pas encore en haut, mais les premières lueurs du jour nous laissent entrevoir le chemin restant à parcourir. Je préfère baisser la tête et me concentrer sur les traces de mon guide et sur chacun de mes pas afin de ne pas me laisser démoraliser par la pente vertigineuse qu’il me reste à affronter.
6h45, nous sommes à 6000m (yes !). Nous avons éteint nos frontales, au loin on devine le soleil qui pointe ses premiers rayons derrières les quelques nuages qui, loin de gâcher la vue, apportent un effet saisissant au paysage qui nous entoure.
Et c’est parti pour l’ascension de la dernière crête. Je laisse mes bâtons de rando au pied du chemin. D’un côté les quelques 200 m de dénivelé que nous venons de grimper. De l’autre côté, quelques 1000 m d’une pente des plus vertigineuse. La crête est magnifique et l’on devine les premiers arrivés au sommets tels des petits points de couleur sur cette arrête impressionnante. Le piolet, les crampons et la corde s’avèrent plus qu’utiles pour notre survie sur ce dernier passage, c’est seulement à ce moment que mon guide s’informe de savoir si je suis sujet au vertige ou non (il était temps !)
7h00, enfin la récompense. le soleil est levé, la vue est magnifique. Nous sommes au dessus des nuages, les autres sommets surgissent tels des îles isolées au milieu de cette mer brumeuse. La victoire est au rendez vous, mon corps à tenu le coup et mon mental est au beau fixe. Une tappe dans les mains des autres marcheurs nous permet de partager ce succès, un sourire sur les lèvres (gercées), un regard échangé qui en dit long sur ce que nous sommes en train de partager. Bref tout est là !
7h30, après 30 minutes de pause au sommet, il est temps de redescendre. Le soleil est en train de transformer la neige qui devient humide et lourde et colle un peu trop aux crampons nous faisant perdre notre adhérence. Durant les 3h de descente (pour 8h de montée au total) nous découvrons le paysage qui nous a fait défaut dans l’obscurité de notre progression. C’est juste MAGNIFIQUE ! Un immense champ de neige fait de glaciers, de cavernes, de stalactites. Toute cette neige vierge me fait penser que mes skis me manquent beaucoup (là c’est clair je suis vraiment en manque de ski). Mais le plaisir que j’éprouve à la vue de cette scène me fait oublier toute frustration.
11h00, de retour au camp de base, j’attends le taxi qui e ramènera à La Paz, je rencontre les nouveaux arrivants qui vont vivre la même aventure dans 2 jours. Plus que la fatigue, ils voient sur mon visage une espèce de joie, de béatitude, d’extase qui sont les miennes. De retour à l’auberge, une bonne douche chaude (je n’en ai pas eu depuis 3 jours) m’attend. Je suis bien trop excité pour aller me coucher et je partage mon enthousiasme avec d’autres voyageurs qui ont fait l’ascension avec moi. A 19h je me décide enfin à aller me coucher, dans mon lit, en attendant le sommeil, j’ai un sourire sur les lèvres. Je crois que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire avant de finir par m’endormir pour me réveiller 13 heures plus tard.
Je n’ai pas de mots pour exprimer (en toute modestie) la fierté qui est la mienne. Mais chaque fois que je pense à cette aventure, j’ai un sourire radieux qui vient illuminer tout mon être.
Bien sûr une galerie est en ligne dans la rubrique mes photos, mais je vous assurent qu’elle ne rendent rien de cette aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. (merci à William et à Robin).

La Pampa Bolivienne
Toujours en Bolivie.
Mais cette fois c’est la jungle que je suis allé visiter. Ou plutôt la pampa Bolivienne. Je suis parti de la Paz pour me rendre à Rurrenabaque (ici on dit simplement Rurre) au nord-ouest de La Paz pour aller visiter le parc Madidi. C’est le fief des expéditions en Amazonie Bolivienne.
Ici pas de forêt, pas d’arbres aux proportions démesurées et pas de végétation à couper à la machette pour se frayer un chemin. Non c’est plutôt très aquatique, pour ne pas dire complètement aquatique.
Mon expédition à durer 3 jours en plein coeur du parc. Après 3 heures de 4×4 sur une route qui n’en a que le nom, nous avons pris le bateau pendant autant de temps avant d’arriver dans un magnifique Eco Lodge planté en pleine rivière.
Durant le trajet en bateau je n’ai eu de cesse de me demander comment le guide faisait pour se repérer. D’abord sur un bras de rivière principal, on emprunte ensuite un passage caché entre les fourrés pour rejoindre un autre bras et ainsi de suite pendant 3 heures. La variété des oiseux qui ont égayé notre chemin me laisse encore sous le charme.
Mais le thème de cette expédition était surtout la découverte de la faune locale (on je ne parle pas des touristes, ni même des boliviens), c’est bien d’animaux dont il s’agit.
Dès notre arrivée, un paisible caïman nous a souhaité la bienvenue, c’était notre hôte durant notre séjour dans ce parc magnifique. Le soir même, une balade en bateau, de nuit, nous emmène découvrir les caïmans à la lampe torche et voir leurs yeux briller tels un phare au milieu de cette étendue aquatique. Le lendemain, en route pour la chasse à l’anaconda. Après avoir marcher pendant des heures en pleine rivière, et avoir eu de l’eau jusqu’aux cou…des, nous arrivons sur une petite île où nous essayons de débusquer le fameux reptile. Notre chasse fut infructueuse, car en cette saison des pluies, ces serpents se font un peu rares. Mais la baignade avec les dauphins roses nous a vite fait oublier notre déception. Très joueurs, ces mammifères marins n’ont cessé de chercher à nous attraper en mordillant (sans aucune délicatesse) nos petits petons frétillants tels des appâts dans l’eau. Enfin, la pêche aux piranhas devait nous procurer notre repas du lendemain. Heureusement, un repas bien plus copieux nous attendait car notre pêche fut bien maigre.
Nous avions également la chance, à quelques minutes en bateau, d’avoir un bar en pleine pampa amazonienne, un lieu insolite où l’on savoure un verre en admirant le coucher de soleil pendant que certains font une partie de foot les pieds dans l’eau.
Mes nuits passées dans un hamac étaient bercée par les cris des singes défendant leur territoire, illuminée par les danses des lucioles que l’on confondait avec des étoiles filantes ou un véritable feu d’artifice, et le clapotis de l’eau à chaque saut de poisson ou mouvement du caïman se trouvant sous mes pieds.
Ce que je retiens le plus de cette expédition c’est avant tout le paysage et l’ambiance très agréable du groupe dans lequel j’étais. sans compter la personnalité de notre guide et peut être les quelques centaines de piqûres de moustiques.
Une petite galerie essaie modestement de montrer la beauté des paysages dans lesquels s’est déroulé ce séjour…

Perdu dans le désert
Me voici à San Pedro de Atacama…
Ce petit village d’un peu plus de 2000 habitants est perché à 2400 m d’altitude en plein milieu du désert d’Atacama connu pour être le plus aride de la planète (ouais ben on en reparlera).
L’ambiance ici est super, loin de Valparaiso et de ses plages touristiques, me voici revenu dans l’univers des backpackers. Tout le monde vient ici pour l’aventure, le désert et ses excursions entre vallée de la Luna, de la Muerte, geysers et autres lagunes salées, c’est un enchantement.
Ce bled est une véritable oasis en plein milieu du désert que domine le Licancabur (un volcan de 5900 m d’altitude). Une fois de plus ici, les routes sont des pistes de terre, les maisons sont en adobe (rien à voir avec de la retouche photo et autres outils de créatif) et l’eau une denrée rare (ben ça aussi on en reparlera). Depuis que je suis là j’ai eu l’occasion d’aller marcher seul dans le désert (c’est facile il suffit de sortir du village), d’aller faire quelques visites dans des paysages plus fantastiques les uns que les autres, ça vaut vraiment le détour et c’est l’une des grandes étapes à ne pas manquer.
Mais Atacama est un désert qui couvre tout le nord du Chili jusqu’aux frontières Bolivienne et Péruvienne. De San Pedro jusqu’au Nord, j’ai visité les dunes bien sûr, mais aussi Humberstone, une ville fantôme, décor idéal de nombreux western ou Santa Laura, une usine de salpêtre abandonnée, toutes deux classées au patrimoine mondial de l’humanité, j’ai pris des bains au milieu des eaux thermales et admiré le soleil couchant là ou le désert rencontre l’océan Pacifique.
Je sais que mes photos ne sont pas belles mais j’ai quand même fais une galerie pour vous les montrer.
Le seul hic dans tout ça ???
C’est que San Pedro connait actuellement la pire saison des pluies depuis 12 ans, chaque jour, vers 16H00 une pluie diluvienne nous tombe sur la tronche. Au point qu’au moment où j’écris cet article, toutes les sorties et excursions sont fermées (j’ai donc eu de la chance de pouvoir en faire) les routes sont devenues impraticables, quand elles ne sont pas détruites par la pluie, l’électricité est coupée l’eau est devenue impropre à la consommation, des gens ont du être évacués et l’armée à du intervenir pour remettre en état une partie du village et certains chemins bref c’est la cata !
On en reparlera du désert le plus aride de la planète…

Iguazu part 2 – dans la jungle
Aujourd’hui c’est le tour du côté Argentin des chutes.
Complètement différent, beaucoup plus sauvage, on est ici dans la jungle. Avant d’aller voir le site des chutes en lui même, j’ai profité du temps disponible pour aller faire un tour sur le Sendero Macuco. Une petite balade de 40 minutes vous conduit à une petite cascade où vous attend une piscine naturelle. Mais ce que j’ai trouvé le plus sympa n’est pas la cascade ni la piscine, c’est d’avoir marché durant ces quelques minutes sans croiser âme qui vive et cette impression d’être « seul dans la jungle ».
Le son des insectes, le bruit d’un animal qui fuit à votre approche, les toiles d’araignées et leurs tisseuses colorées vous font sentir une certaine insécurité que j’ai largement préféré à celles des rues de Buenos Aires. Je dois dire que sur le coup j’ai eu beaucoup de chance de commencer ma visite du parc si tôt et d’avoir vraiment l’impression d’être seul. Je ne saurais que trop vous conseiller cette mise en jambe avant la découverte des chutes dans le reste du parc.
Ensuite, je suis retourné dans les chemins plus « touristiques ». Entre « La Garganta del diablo » (la cascade la plus impressionnante des deux côtés du site), « Le Paséo Superior » et le « Paséo Inferior » c’est tout un enchevêtrement de passerelles qui vous permet de tantôt surplomber les différentes cascades, tantôt être submergé par la bruine ambiante au point qu’il vaut mieux se munir d’un appareil photo étanche.
On est sans cesse fasciné par la façon dont la pierre et l’eau se livrent une bataille forcenée au milieu de cette verture. Certains passages vous font traverser le rio Iguazu qui parait si calme qu’on a du mal à imaginer la violence des chutes qui se révèlent à vous.
Bref un des plus beaux site que j’ai vu depuis le début de mon voyage. A voir sans aucune hésitation.