au fil de l’eau (scènes de vie)

En « route » vers Iquitos

Plein les yeux

36 heures


au fil de l’eau (scènes de vie)
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J’ai du reprendre le bateau pendant plusieurs jours afin de quitter Iquitos et le Pérou.
Un magnifique navire dont la propreté et la modernité de l’équipement technologique m’ont laissé sans voix. Cette fois ci c’est en cabine que j’ai voyagé (mais vu l’état de vétusté du bateau et la compagnie des cafards géants, je crois que le hamac aurait été plus confortable).
J’ai donc descendu l’Amazone (à défaut de la monter) pour partir vers ma nouvelle destination.
Ce voyage aura simplement été magnifique, encore mieux que le précédent.
D’abord il y a eu le chargement des vaches, zébus et autres buffles dont je n’enviais pas les conditions de transport.
Ensuite il y a eu les différentes haltes afin de livrer ici un bidon d’essence, là un colis, le mobilier pour une école que tout le village vient accueillir avec joie ou encore des pains de glace afin de conserver la pêche du jour qui sera vendue au marché. Un voyage extra ordinaire parce qu’il permet de prendre conscience de la vie des communautés installées le long du fleuve. Extra ordinaire parce que le chargement et déchargement des vaches et autres marchandises mobilise tout le monde dans un élan de solidarité communautaire que nos pays ont oublié depuis longtemps et qui pourtant, est ici nécessaire à la survie de chacun. Lorsque ce n’est pas un village, quelques cabanes ça et là nous donnent une idée des conditions de vies des indigènes qui ne sont pas à plaindre et inspirent le respect et parfois même l’envie. La compagnie sur le bateau est très agréable et je reste admiratif de la gentillesse, la simplicité et la générosité de ces gens face auxquels je me sens humble et maladroit avec mes habitudes d’européens.
Le voyage se termine enfin à Leticia, une charmante ville à la triple frontière entre Pérou, Brésil et Colombie. Quelques photos dans la galerie du même nom vous montrerons ces scènes de vie d’un autre temps. Les mots me manquent pour décrire cette aventure et je ne sais si mes images relateront bien ce que j’y ai vécu.
Et maintenant direction la Colombie !…
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En « route » vers Iquitos
Cette ville du nord du Pérou est nichée sur les rives du fleuve Amazone, en plein cœur de la forêt du même nom. Alors vous pourriez me dire « ok c’est une ville perdue dans la jungle » et bien vous ne croiriez pas si bien dire…
Avec ses 800 000 habitants, Iquitos offre la particularité d’être la plus grande ville isolée du monde. En effet, cette ville n’est accessible que par voie fluviale ou aérienne, il n’y a aucune route qui y mène.
Pour se rendre à Iquitos, deux solutions s’offrent au voyageur :
– Prendre l’avion depuis Lima, Tarapoto ou je ne sais quelle ville du Pérou
– Prendre une « Lancha » (bateau de type barge flottante pouvant accueillir des passagers en cabine ou en hamac en plus de son chargement), remonter les rivières Huallaga, Marañon, et le fleuve Amazone depuis Pucallpa ou Yurimaguas.
A votre avis, j’ai choisi quelle option ?…
…le bateau bien sûr.
Après 3 semaines de stage chamanique à Tarapoto, je suis donc allé à Yurimaguas en quête d’un bateau prêt à partir. Quelques minutes d’errance sur les embarcadères m’ont permis de trouver un bateau en partance. Je suis donc vite allé chercher un hamac pour le couchage et une boite en plastique, en guise de gamelle, avant d’aller tranquillement m’installer sur le bateau pour y passer ma première nuit, dans l’attente d’un départ incertain.
L’emplacement est chouette, mon hamac super confortable, mes affaires bien rangées. Mes voisines ont l’air sympa, quelques jeunes poules enfermées dans leur cage, accompagnant leur propriétaire.
Un petit singe solidement agrippé au cou de son très jeune propriétaire me montre les dents pour marquer son territoire mais loin d’être innocent, j’en fais tout autant pour marquer le mien. Quelques familles viennent s’installer avec leur lot de bagages démesurés. Le bateau se remplit vite et les hamacs s’entrechoquent dans leurs balancements.
J’attends tranquillement le départ en observant le chargement à dos d’homme d’une cargaison qui n’en finit pas.
Puis, 17 heures après l’heure initialement annoncée, c’est enfin le départ pour 4 jours et 3 nuits de voyage.
Alors attention, là ça va être violent !
Durant ces quelques jours, la seule occupation du passager consiste à faire sa toilette, se nourrir et dormir. Rien de plus, si ce n’est profiter du paysage magnifique qui défile devant nous.
La forêt amazonienne à perte de vue, les berges de rivières, un pêcheur sur sa pirogue croisé ça et là, quelques dauphins roses aperçus rapidement. Les repas sont servis tôt (6h30 – 11h30 et 17h30) il fait nuit à 18h30 et à 20h30 tout le monde est au lit.
Le rythme est donc très soutenu, c’est avec une grande discipline que nous nous présentons, au son de la sirène, muni de notre « tupperware » qui va accueillir le repas gastronomique préparé par un chef étoilé. En fait de repas, c’est poulet, riz et banane bouillie. Mais des fois, pour changer, ils nous servent l’inverse (banane bouillie, riz et poulet). Les siestes sont nombreuses et heureusement que j’ai une véritable bibliothèque avec moi. La pluie se fait un peu présente, mais pas dérangeante, au contraire elle apporte un peu de fraîcheur durant ces journées où la chaleur est vite insupportable.
Le paysage défile lentement et les 600 km de rivière que nous parcourons dévoilent un environnement qui se fait de plus en plus sauvage au fur et à mesure de notre progression.
Le temps passe tellement lentement, que je n’ai pas eu le temps de faire tout ce que j’avais prévu.
On se laisse donc bercé dans le hamac, en observant nonchalamment le paysage et en écoutant AC/DC, the Clash et autres Motorhead pour ajouter au caractère bucolique de cette balade.
Un très beau voyage en résumé et quelques photos vous montreront ce voyage et ses conditions.
Le même voyage m’attendra lors de mon départ vers ma prochaine destination.
Quant à Iquitos…

Plein les yeux
Je ne vais pas vous dire grand chose dans cet article…(pour vous reposer de mon aventure en haute montagne tant la lecture devait en être ennuyeuse.)
Si vous ne lisez pas cet article, la seule chose que je vous demande c’est d’aller voir la galerie appelée « Salar et Sud Lipez » vous allez en prendre plein les yeux. C’est la plus grosse galerie photo de mon site, je n’ai pas réussi à faire une sélection plus courte sur les plus de 700 photos prises en 4 jours.
J’ai mis du temps à essayer de raconter cette excursion dans le plus grand désert salé du monde « Le Salar d’Uyuni » et le Sud Lipez, cette région désertique du sud de la Bolivie, à la frontière avec l’Argentine et le Pérou. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à maintenant, tous pays confondus !!! Au départ j’ai voulu appeler mon article « 4x4x4x4 » parce que nous étions 4 partis 4 jours en excursion en 4×4…(bof pas terrible.)
Nous sommes donc partis de Tupiza (ma ville préférée en Bolivie) pour, en 4 jours, rejoindre le Salar d’Uyuni. Au programme, sur un altiplano perché entre 4000 et 5000 m d’altitude, déserts, lagunes de toutes les couleurs, volcans, formations rocheuses plus étranges les unes que les autres,sans oublier les flamands roses et biens d’autres encore… Un voyage en 4×4 avec repas et tout le toutim assuré. Idéal pour un voyage de noce, un divorce, une rupture ou un coming out. Vraiment si vous devez faire un truc sympa dans votre vie allez y !!!
Me voilà seul avec 4 demoiselles (j’ai peur…et y’a de quoi).
Maintenant prenez un bon thé, une musique douce et allez voir la galerie où les montagnes flottent dans le ciel et on marche sur les nuages…

36 heures
C’est le temps que j’ai passé dans un bus pour traverser le pays d’est en ouest. De puerto Iguazu (à la frontière brésilienne) à Mendoza (à 200 km de la frontière Chilienne).
Et bien, vous me croirez ou non, mais je préfère passer 36 heures dans un bus argentin que 12 heures dans un avion européen.
Forcément, le pays est tellement grand et les trains tellement inexistants qu’ils ont intérêt à avoir un moyen de transport digne de ce nom.
Ici les bus, c’est la classe internationale !
D’abord il y a 3 niveaux de confort : la semi cama, la cama et la suite; cela dépend de l’inclinaison et de la taille du siège, mais le service est le même quelle que soit la catégorie choisie.
En semi cama vous êtes dans un bus normal dont le siège s’incline bien assez pour supporter 5 à 7 heures de voyages. En cama vous êtes dans un siège ultra confortable, je vous assure que si nos fauteuils de bureaux ressemblaient à ceux là, nous serions bien moins productifs (pourquoi vous l’étiez ?), enfin la suite offre un confort inégalé.
le service est également hors classe. Avec un petit déjeuner (thé, café, maté, lait, biscottes et gâteaux), un déjeuner (entrée, charcuterie, viande, plat chaud) un goûter (identique au petit déjeuner mais sans les biscottes) et un dîner (identique au déjeuner). Bien sûr les boissons sont à volonté (sodas, eaux et parfois même le vin selon la compagnie), un distributeur de café et de thé est à disposition en permanence et pour parfaire le tout vous avez droit aux derniers films en vogue (soit environ 6 films pour 36 heures de voyage). Mais la cerise sur le gâteau c’est le Bingo !
En effet, une compagnie en particulier propose même un bingo (un lotto quoi) pendant le voyage afin de divertir les passagers avec pour gain unique : une bouteille de vin histoire de bien dormir.
Avec un voyage d’une telle longueur, c’est sûr vous économisez une, voire deux, nuits d’hôtels. Personnellement je n’ai pas de problèmes pour dormir dans les transports (ou au bureau et ce, quel que soit le fauteuil), mais j’ai préféré rester éveillé afin d’admirer le ciel étoilé (simplement magnifique) dont les constellations inconnues et pourtant tellement visibles n’ont de cesse de me fasciner.
Juste une petite photo de la version cama (avant l’inclinaison) à laquelle il ne manque que l’option « massage » mais pour cela il suffit de bien choisir sa voisine.